LGBTI-phobies : Plusieurs centaines de personnes à Marseille pour exprimer leur “ras-le-bol”

Ils étaient quelque 500 manifestants (150 selon l’AFP) rassemblés devant l’Hôtel de Ville de Marseille ce jeudi 17 septembre, pour exprimer leur “ras-le-bol” après une agression homophobe dont ont été victimes près de la Canebière deux jeunes homosexuels, Paul et Tony. Roués de coups par plusieurs personnes, alors qu’ils sortaient d’un club gay, l’un d’eux s’est vu prescrire 45 jours d’ITT.

12032927_1244597932222853_6364490127048585271_n“Une agression de trop, au milieu de tant d’autres”, souligne Isabelle Bonal, à l’origine de la mobilisation organisée en soutien aux victimes. “C’était un immense moment d’émotion. Un rassemblent citoyens plein de beaux discours. Fière de l’avoir fait. Si fière de nous.” Elle dénonce des violences “inouïes” et déplore une “montée constante de l’homophobie en France, mais (qui) n’est pas propre à Marseille.”

Dans tous ces cas, le silence de nos représentants politiques locaux se fait assourdissant ou bien trop timide, se cantonnant à un commentaire à chaud de ce qui se présente alors comme un fait divers déplorable.

“Les lois votées ces dernières années ne sont pas suffisantes à elles seules pour faire reculer les LGBT-phobies dans notre pays”, s’insurge également Mickaël Bucheron, président de l’association Flag !, qui partage l’idée de la nécessité d’une table ronde avec les pouvoirs publics aux fins d’élaborer des actions communes.

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“Cela nécessite une volonté sans faille de l’Etat et des Collectivités Locales pour combattre, à travers une politique publique ambitieuse, les préjugés et leurs corollaires, les violences et les injures.” Mais, si Flag ! se satisfait des investigations menées par leurs collègues sur place pour identifier et interpeller les auteurs, comme l’indique l’association dans un communiqué, “il n’en demeure pas moins urgent que de tels actes, souvent de grande violence, soient systématiquement condamnés par la Justice avec la plus grande fermeté.”

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