Lebel sur le mariage homo Bertrand Delanoë pointe une faute répréhensible sur le plan pénal

Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a dénoncé “avec la plus grande fermeté” mercredi la “contribution scandaleuse” du maire UMP du 8e arrondissement François Lebel sur le mariage homosexuel, y voyant une “faute morale et répréhensible sur le plan pénal”.

“L’assimilation d’une union librement consentie à des crimes tels que l’inceste ou la pédophilie excède très largement le cadre du débat républicain. Elle constitue à la fois une faute morale et répréhensible sur le plan pénal”, a réagi Bertrand Delanoë dans un communiqué.

François Lebel a affirmé dans l’éditorial du numéro d’octobre du journal d’information municipale de son arrondissement que la légalisation du mariage homosexuel était la “porte (…) ouverte” à la levée d’autres “tabous” comme la polygamie, l’inceste et la pédophilie.

“L’assimilation d’une union librement consentie à des crimes tels que l’inceste ou la pédophilie excède très largement le cadre du débat républicain. Elle constitue à la fois une faute morale et répréhensible sur le plan pénal”, écrit le maire de Paris.

“Ce pseudo point de vue politique est en réalité un discours d’exclusion et d’injures vis-à-vis d’un groupe de personnes, au seul motif de leur orientation sexuelle, ce que le Code pénal réprime sévèrement”, insiste-t-il.

“En choisissant d’épancher ses idées troubles dans le journal de son arrondissement, François Lebel démontre en outre le peu de cas qu’il fait des outils de la démocratie locale”, ajoute le maire de Paris.

Le sénateur socialiste de Paris David Assouline s’est également insurgé auprès de l’AFP contre des “propos discriminatoires et homophobes, qu’on ne peut pas banaliser, d’un élu de la Nation”.

“Il est souhaitable que tous les responsables politiques républicains les condamnent avec clarté, au contraire de ce qu’a fait M. Fillon ce matin”, a-t-il ajouté.

Le président de la Fédération UMP de Paris Philippe Goujon -proche de Fillon- et le chef de file des élus UMP au Conseil de Paris Jean-François Legaret ont en revanche pris leurs distances avec François Lebel.