L’Amérique se prépare à la bataille du mariage gay et de la liberté de conscience

>> Get Ready to Fight for Marriage and Religious Liberty in 2014

L’année passée a été l’une des meilleures années pour les partisans du «mariage gay» aux Etats-Unis. Celui-ci a été légalisé dans le New Jersey, à Hawaï et dans l’Illinois ; la Cour suprême a invalidé une partie de la loi fédérale DOMA (Defense of marriage Act) sur la défense du mariage et a renvoyé la Proposition 8 californienne à un tribunal de degré inférieur (voir ici), qui a déclaré la loi inconstitutionnelle, tandis que le Secrétaire d’État à la Défense Chuck Hagel a ordonné que les conjoints de même sexe des militaires perçoivent l’intégralité des allocations familiales et conjugales existantes.

Selon Ryan T. Anderson, peu d’États sont pour le moment susceptibles de légaliser le «mariage» des personnes de même sexe — à moins que les tribunaux ne s’en chargent. Cependant, les discussions se concentreront sur la liberté religieuse de ceux qui s’y opposent.

Ryan T. Anderson est chercheur à la Fondation Heritage et co-auteur de l’ouvrage What is Marriage? Man and Woman: A Defense. Le juge à la Cours suprême Samuel A. Alito a cité ce livre à deux reprises dans son opinion dissidente sur l’affaire United States v Windsor en 2013, qui a annulé une partie de la loi DOMA.

Aleteia : Quel est l’horizon de la bataille sur le mariage en 2014?

Ryan T. Anderson : L’Indiana envisage actuellement un amendement pour définir le mariage tel comme une union entre un homme et une femme. Quelques autres Etats pourraient tenter de redéfinir le mariage, mais cela s’arrêtera vraisemblablement ensuite. Nous finirons avec une quinzaine d’États ayant redéfini le mariage, et les 35 autres conserveront leur définition traditionnelle ; à moins que les tribunaux, comme nous l’avons vu la semaine avant Noël, n’invalident la loi sur le mariage de certains États. C’est probablement de cette manière que les choses se stabiliseront dans un avenir prévisible.

Et que feront les tribunaux?

Alors que la plupart des Américains célébraient la période de Noël, les juges se sont affairés à redéfinir les lois de mariage étatiques. Au Nouveau-Mexique, dans l’Utah et dans l’Ohio, les juges ont usurpé la souveraineté des citoyens et celle de leurs représentants élus pour discuter, débattre et voter des questions politiques importantes sur l’institution la plus fondamentale de la société.

Le 19 décembre, la Cour suprême du Nouveau-Mexique a jugé que la Constitution de l’État exige la reconnaissance des couples de même sexe. Le lendemain, le 20 décembre, un juge fédéral a jugé anticonstitutionnel l’amendement de la Constitution de l’Utah définissant le mariage comme l’union d’un homme et une femme (ce jugement est intervenu une semaine seulement après l’annulation par un juge fédéral de l’interdiction de la polygamie dans l’État). Le lundi suivant, le 23 décembre, un juge fédéral a jugé anticonstitutionnels certains pans de l’amendement de l’Ohio sur le mariage.

La Constitution des États-Unis n’a pas besoin de redéfinir le mariage. Dans un mémorandum juridique de la Fondation Heritage, le professeur de droit John Eastman explique pourquoi les lois du mariage sont constitutionnelles. Il explique par exemple que : «La clause d’égalité de traitement (Equal Protection Clause) n’oblige pas la reconnaissance des mariages de même sexe, parce que les couples de même sexe ne sont pas dans la même situation, sous tous aspects pertinents, que les couples de sexe opposé. Par ailleurs, les politiques reconnaissant exclusivement le mariage traditionnel incitent l’intérêt nécessaire de la société à — entre autres — la procréation et l’éducation des enfants.»

Pour savoir ce qu’exige l’égalité, il faut savoir ce qu’est le mariage et pourquoi il est important. Le mariage existe pour unir un homme et une femme en tant que mari et femme afin d’être le père et la mère de chacun des enfants nés de leur union. L’État le reconnaît parce que c’est une institution qui bénéficie à la société de manière différente de celle de tout autre type de relation. Il est le meilleur moyen dont dispose la société pour assurer le bien-être des enfants. La reconnaissance du mariage par l’État protège les enfants en encourageant les hommes et les femmes à s’engager les uns envers les autres, et à assumer la responsabilité de leurs enfants.

« Au-delà de la définition du mariage, la liberté religieuse sera une question importante, même dans les États qui n’ont pas redéfini le mariage, mais qui disposent de lois sur l’orientation et sur l’identité sexuelles »

Au-delà de la définition du mariage, la liberté religieuse sera une question importante, même dans les États qui n’ont pas redéfini le mariage, mais qui disposent de lois sur l’orientation et sur l’identité sexuelles. C’est le cas au Nouveau-Mexique et dans le Colorado. Ces deux États définissent le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme, chacun d’eux dispose d’une loi relative à la non-discrimination des individus selon leur orientation sexuelle. Il y a au Nouveau-Mexique un photographe, et dans le Colorado un boulanger, qui sont tous deux évangéliques et qui ne veulent pas célébrer de mariages de personnes de même sexe au cours de leur service. Ils ont chacun perdu leurs procès. Je pense que cela va constituer un centre d’intérêt majeur dans les années à venir — de quel genre de protections la liberté religieuse bénéficiera et quelles sortes de mesures coercitives le gouvernement adoptera à l’égard de simples citoyens qui ne souhaitent pas célébrer ces unions. Globalement, même dans les États fédérés qui n’ont pas redéfini le mariage, même s’ils disent : « Écoutez, ma conviction personnelle sur le mariage est identique à celle de l’État fédéré », ils s’attireront toujours des ennuis.

« Que se passera-t-il alors pour elles quand un «trouple» (un couple de trois personnes) de même sexe intentera une action en justice pour son droit à l’égalité en matière de mariage ? »

À votre avis, à côté de quoi la société passe-t-elle dans ce débat ?

Je pense qu’il s’agit trop souvent d’une discussion de simples revendications d’égalité. Un camp dira: «Nous sommes en faveur de l’égalité en matière de mariage», mais il ne nous dira jamais ce qu’il pense être la définition du mariage. Tout le monde dans ce débat est favorable à l’égalité en matière de mariage — nous voulons tous que la loi traite tous les mariages de la même façon. Mais la question est : « De quelles sortes de relations le mariage est-il constitué ?» Et c’est uniquement si vous pouvez répondre à cette question que vous pouvez ensuite déterminer si la politique sur le mariage traite les mariages de manière égalitaire ou pas. Les personnes souhaitant redéfinir le mariage pour y inclure les couples de même sexe elles-mêmes adopteront en permanence une politique déterminant de quelle(s) relation(s) est fait un mariage. Mais elles ne nous disent pas quelles limites doivent être dessinées et pourquoi. Que se passera-t-il alors pour elles quand un «trouple» (un couple de trois personnes) de même sexe intentera une action en justice pour son droit à l’égalité en matière de mariage ? Pourquoi devrions-nous, entre autres, suivre la ligne de la monogamie ? Quel est son fondement ? C’est quelque chose qu’elles ont omis de dire.

Dans le livre que Sherif [Girgis], Robby [George] et moi-même avons écrit, nous avons essayé de préciser ce qui existe vraiment derrière l’égalité en matière de mariage — c’est-à-dire la vision révisionniste du mariage. Nous disons : « Très bien, même s’ils ne nous disent pas vraiment ce qui oriente la relation, nous avons lu assez de leurs écrits pour comprendre que, de leur point de vue que le mariage correspond à une intense émotion. Et donc, ce qui le distingue des autres types de relations, c’est qu’il est la plus intense ou la plus importante des relations, c’est une intense union émotionnelle. Si c’est le cas, il n’y a aucune véritable raison de principe pour que cette relation ne concerne que deux personnes. Votre relation la plus importante, la plus intense émotionnellement, pourrait impliquer trois personnes. Il n’y a aucune raison que la relation soit permanente, puisque que les émotions vont et viennent. Il n’y a aucune raison qu’elle soit sexuellement exclusive, car certaines unions émotionnelles sont stimulées par l’existence de relations sexuelles en dehors de ces relations.

En d’autres termes, redéfinir le mariage pour abandonner la complémentarité sexuelle homme-femme ferait d’autres caractéristiques essentielles du mariage — telles que la monogamie, l’exclusivité et la permanence — des caractéristiques arbitraires, ainsi que l’admettent d’éminents universitaires et militants LGBT. Et nous trouvons à présent dans la littérature des personnes plaidant pour l’élimination ou l’affaiblissement de ces trois exigences traditionnelles. Vous verrez des gens qui prônent des licences de mariage temporaires — ce sont des «licences de mariage» (wed-leases), par opposition aux liens du mariage (wed-lock) ; des trouples, couples de trois personnes qui ont d’autres types de relations polygames ou polyamoureuses ; et des relations monogames sexuellement ouvertes, plutôt que sexuellement exclusives. Elles ont toujours lieu entre deux personnes, mais sont seulement partiellement monogames ; à condition qu’il n’y ait ni tromperie ni coercition, il est possible d’avoir une relation sexuelle en dehors de la relation.

Il sera très difficile pour les révisionnistes du mariage de dire pourquoi ils s’opposent à de telles innovations, c’est pourquoi ils n’ent discutent pas. Par conséquent, si vous voulez comprendre comment se déroulent ces discussions : la plupart du temps, elles brouillent ce qui est réellement en cause.

Que va-t-il advenir de la société, en fin de compte, si le mariage est redéfini pour y inclure les unions entre deux personnes du même sexe ?

Il est difficile de dire jusqu’à quel endroit de la pente une société donnée glisserait, mais je pense que l’on peut facilement dire que cela affaiblirait les fondements du droit en matière de mariage. Dire que la distinction homme-femme du mariage est irrationnelle et arbitraire, et qu’elle n’est que le résultat de la haine, ainsi que le juge [Anthony] Kennedy l’a décrit dans son opinion sur l’affaire Windsor, c’est rendre bien moins compréhensible l’importance du nombre de deux personnes. Il devient difficile de comprendre comment l’on conserverait la monogamie dans le mariage. Il devient difficile de comprendre pourquoi il est permanent… il devient difficile de comprendre pourquoi il est sexuellement exclusif.

La première raison pour laquelle l’État se préoccupe du mariage n’est pas parce qu’il se soucie des amours des citoyens ; l’État se soucie des enfants. L’union sexuelle d’un homme et d’une femme peut donner lieu à une vie nouvelle. Cette vie nouvelle a un père et une mère, et le mariage tente d’unir cet homme et cette femme de manière permanente et exclusive de sorte que les enfants qui résultent de cette union reçoivent un père et une mère. Vous pouvez essayer de faire cela de différentes façons : vous pourriez essayer de contraindre les adultes à le faire, vous pourriez essayer de les forcer à le faire, ou vous pourriez les inciter à le faire volontairement en promouvant un certain type de relation, en le présentant comme un idéal. C’est ce qu’a traditionnellement fait l’État, en présentant aux adultes le mariage comme un idéal, tel qu’ils y voient une relation à laquelle aspirer de sorte que les enfants aient une maman et un papa.

Tout ce qui affaiblirait cette relation ainsi que l’intelligibilité de ce qui la rend unique diminuerait la probabilité que les gens la vivent pleinement, et accroîtrait la probabilité d’un plus grand affaiblissement du mariage juridiquement et culturellement.

« Il y a quarante ans, vous n’auriez pas eu autant de personnes s’identifiant comme pro-vie parmi la jeune génération. »

Pourquoi les jeunes sont-ils décidément pro-vie, mais bien plus ouverts à une redéfinition du mariage ?

Je pense que c’est en grande partie parce qu’on ne leur a pas présenté cet argument. Il y a quarante ans, vous n’auriez pas eu autant de personnes s’identifiant comme pro-vie parmi la jeune génération. Il y a quarante ans, on nous disait que les pro-vie se situaient du mauvais côté de l’histoire, que tous les jeunes étaient en faveur de l’avortement, et que quarante ans plus tard, les personnes âgées et le Pape seraient les derniers pro-vie sur terre.

Mais le mouvement pro-vie a démarré, et l’on a commencé à formuler des arguments, à organiser des rassemblements, à monter des associations, l’on a écrit des livres et des articles, lancé des campagnes, investi les institutions politiques, les institutions culturelles, créé des centres d’accueil pour femmes enceintes en détresse et lancé des initiatives éducatives — tout un éventail de choses dans les domaines politique, juridique, culturel et éducatif. Aujourd’hui, la jeune génération est plus pro-vie que celle de ses parents.

Tout ceci a demandé du travail, et c’est un travail qui commence tout juste à s’instaurer au sujet du mariage. Nous n’avons pas autant de think tanks, d’organisations politiques ou d’instituts éducatifs pro-mariage, que nous en avons pour défendre la vie. Il est formidable que nous en disposions dans le camp pro-vie ; nous avons juste besoin de reproduire cela pour le mariage. Mais c’est très difficile si vous appartenez à la jeune génération. Tout ce que vous voyez à la télévision, comme Glee diffusée par la chaîne Fox News [Glee est une série télévisée, dont deux protagonistes sont homosexuels. La chaîne Fox est pourtant réputée pour son conservatisme], tout ce qui se passe à l’école publique ou que vos amis disent, tout ce que vous avez entendu dans la culture populaire est que vous êtes un fanatique si vous croyez que le mariage unit un homme et une femme, et peu de gens vous diront le contraire. Nous n’avons pas effectué d’assez bon travail de communication, même auprès de nos proches au sein de l’Église, au sein des institutions culturelles qui devraient être sensibles à la défense du mariage.

Le livre que Robby, Sherif et moi avons écrit est l’un des premiers sur ce sujet, mais il ne doit surtout pas être le dernier. Il faudrait qu’il y ait d’autres ouvrages, articles, éditoriaux, publications académiques — tout cela. L’étude de Mark Regnerus était un pas dans la bonne direction. D’autres études de ce genre sont en cours. Nous avons besoin des sciences sociales, de la philosophie, de la théologie, du droit, et enfin, nous avons besoin de plus de culture Hollywoodienne disant la vérité sur le mariage. Mais il est très difficile pour une jeune personne bombardée du message contraire de ne pas en être persuadé.

« Nous n’avions jamais entendu d’argument rationnel en faveur du mariage. Nous n’avions jamais entendu de défense laïque, et non religieuse, du mariage traditionnel »

Un effort est-il fait dans l’enseignement primaire et secondaire pour endoctriner les enfants et les amener à accepter une redéfinition du mariage ?

Depuis 30 ou 40 ans, une campagne bien organisée et bien financée du mouvement LGBT a promu un tel programme. Tout cela n’est pas arrivé par hasard, cela a été bien conçu, bien pensé. Je pense que la plupart des gens qui y sont opposés espéraient seulement qu’il disparaisse, mais ils n’ont pas voulu faire le travail nécessaire pour le contrecarrer. Je ne pense pas que l’opinion en faveur du mariage ait été entendue et rejetée ; elle n’a tout simplement pas été entendue. L’année dernière, je suis intervenu sur plus d’une vingtaine de campus universitaires, parmi lesquels Harvard, Yale et Princeton, Stanford, Amherst, Georgetown, Notre Dame, Boston College, Columbia, NYU, BYU, et bien d’autres. Sur chaque campus, des étudiants sont venus me voir et m’ont dit : «Nous n’avions jamais entendu d’argument rationnel en faveur du mariage. Nous n’avions jamais entendu de défense laïque, et non religieuse, du mariage traditionnel. Nous restons en désaccord avec vous, mais nous vous remercions de cette présentation. C’est la première fois que nous l’entendons ».

De l’autre côté, les étudiants pieux disaient, «Wow, c’était fantastique. Nous avons toujours su que c’est ce que dit la Bible, ce que l’Église enseigne. Mais nous ne savions pas comment formuler cela dans un langage laïque. Nous ne savions pas comment expliquer la loi écrite en nos cœurs par la philosophie et la sociologie».

Donc, en réalité, je pense que c’est dû à la très bonne organisation de l’autre camp dans la promotion de sa cause, ce que nous ne faisons pas.

Que pourraient faire les chrétiens au jour le jour, individuellement, pour empêcher une redéfinition du mariage ? Comment pourraient-ils être plus attentifs à leur vocabulaire, par exemple ? Est-il sage pour nous de continuer à utiliser des expressions comme le «mariage gay» ou encore le mot «gay» lui-même ?

La première chose que les chrétiens doivent faire est de concrétiser cette vérité. La redéfinition du mariage pour y inclure les couples de même sexe n’a de sens que dans un monde où les mariages ont déjà été largement dévalués, que ce soit par le divorce, le sexe avant le mariage ou la maternité hors mariage, ou la pornographie et la culture du sexe (hook-up culture). Tout ce qui a eu lieu au cours des quarante dernières années jette les bases d’une redéfinition juridique du mariage. Ce n’est que là où vous avez à peu près 40% des enfants nés hors mariage, 40% des mariages se terminant par un divorce, que vous obtenez une culture juridique prête à dire : «Oui, la distinction homme-femme est tout bonnement arbitraire et irrationnelle».

La deuxième chose consiste simplement à construire un argumentaire. Les arguments pro-vie viennent naturellement à beaucoup de gens, mais ils ne sont pas équipés pour prendre la défense du mariage. Donc, si votre voisin ou collègue vous demandait : «Êtes-vous en faveur du mariage des personnes de même sexe ? Pourquoi, ou pourquoi pas ?» seriez-vous prêt et capable de fournir une explication aussi convaincante et persuasive que votre explication sur la question de la vie ? Je pense que pour de nombreuses personnes, il est bien plus facile de formuler les arguments pro-vie.

« Nous ne pouvons pas nier qu’au cours de l’histoire humaine, les gays et les lesbiennes ont été maltraités. Mais redéfinir l’institution centrale de la civilisation n’est pas la même chose. »

Comment les parents devraient-ils parler à leurs enfants de ce qu’ils voient dans le monde aujourd’hui — les couples de même sexe vivant dans leur rue, par exemple, ou des camarades de classe étant récupérés après l’école par deux «papas» ou deux «mamans» ?

Je pense que c’est probablement la première génération de l’histoire de l’humanité à laquelle nous essayons d’expliquer pourquoi nous ne sommes pas en faveur d’une redéfinition du mariage, mais que nous ne sommes pas pour autant favorables à l’homophobie. Nous ne voulons pas être anti-gay ; mais être en faveur du mariage traditionnel ne participe pas d’une action anti-gay. Nous ne pouvons pas nier qu’au cours de l’histoire humaine, les gays et les lesbiennes ont été maltraités. Mais redéfinir l’institution centrale de la civilisation n’est pas la même chose. C’est donc une voie étroite que nous devons emprunter. Comment faire preuve d’amour pour nos voisins qui ont une attirance envers le même sexe? Traitons-les selon leur dignité de fils de Dieu, sans célébrer leurs relations. Et ce sera un défi pour cette génération en particulier.

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