« La gendarmerie nationale, pilier de la sécurité des français, recule sur la lutte contre les violences anti-LGBT ! »

Administration pionnière il y a quelques années dans la lutte contre les discriminations, la Gendarmerie se distingue désormais négativement au sein du ministère de l’intérieur, notamment par rapport à la Police Nationale tant sur la formation initiale et continue que sur la prise en charge des publics LGBT.

Pourtant liée depuis 2016 par une convention de moyens avec FLAG!, association LGBT+ des agents des Ministères de l’Intérieur, de la Justice et alliés, la Gendarmerie vient en effet de réduire au strict minimum les actions de formation et de sensibilisation dans ses écoles sur le traitement judiciaire des discours et actes de haine.

Proposées par FLAG!, sous un angle opérationnel pendant 2 heures, ces formations seront désormais restreintes à « une table ronde de présentation » organisée autour de plusieurs associations dans un créneau oscillant entre 30 et 60 minutes ! L’institution envisage plutôt une « e-formation » sur cette thématique et sur la base du volontariat, en contradiction avec la Police Nationale qui l’impose à tous ses agents.

De même et en dépit des rappels, la Gendarmerie refuse toujours d’aligner la politique d’accueil des personnes transgenres déjà en vigueur depuis janvier 2019 dans la Police Nationale, induisant autant un risque d’atteinte à la dignité des personnes transgenres, qu’une insécurité professionnelle pour les Gendarmes.

Enfin, les référents LGBT officiellement nommés dans leurs groupements demeurent totalement invisibles et nullement en mesure d’apporter un soutien juridique aux gendarmes, faute de formation et de visibilité au niveau des unités locales.

« Comment la Gendarmerie entend-elle répondre de manière efficiente au plan gouvernemental porté par la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) et présenté le 14 octobre dernier appelant notamment à mettre en œuvre tous les axes précités ? », s’inquiète FLAG !.

L’association demande à être reçue urgemment par le Ministre de l’Intérieur pour évoquer ces difficultés, particulièrement à l’approche du renouvellement des labels « Egalité et Diversité », et l’application donc du plan gouvernemental.