Homophobie à Lisieux, la souffrance de Lucas

Dans son édition du 31 mai dernier, le journal « Pays d’Auge » relate le témoignage poignant de Lucas et de sa mère. A Lisieux dans le Calvados, Lucas, 16 ans, fait l’objet de nombreux harcèlement homophobes notamment à son lycée. Lui et sa mère ont eu le courage de porter à la connaissance du public les faits dont le jeune garçon est victime.

La mère de Lucas a vraiment peur pour son fils et on la comprend. Il n’est pas normal qu’un jeune parte au lycée la peur au ventre.

« Ça commence dans le bus… ils me disent – tiens voilà le petit PD -… quand je les croise au lycée, j’ai toujours droit à un coup d’épaule et des insultes comme : « tu n’es qu’un virus, tu ne mérites pas de vivre ». « La haine des agresseurs se retrouvent également sur les réseaux sociaux comme Facebook dont Lucas est la cible. Tous les jours, Lucas subit insultes et moquerie. Un véritable harcèlement en règle.

Lucas évite maintenant d’être seul le soir en rentrant du lycée pour éviter ce harcèlement car sa mère a peur que cela finisse mal. Lucas rejeté par ses camarades n’a pas d’amis au lycée… et ils le fuient quand ils apprennent qu’il est homo.

Comme un appel à l’aide…

Sa mère, Maryline, a rencontré le proviseur du lycée pour l’alerter mais les agresseurs ont trouvé pour seul moyen de défense d’accuser Lucas de leur faire des avances. Le lycée ne semble pas prêt à prendre la réelle dimension du problème. Sa mère semble désespérée de ne pas trouver de solution pour aider d’avantage son fils.

De son côté, le journaliste semble voir dans Lucas une résignation : « J’aurai préféré être hétéro, j’aurai moins souffert mais je n’ai pas le choix. » affirme Lucas. Être gay n’est pas un choix sinon il y aurait longtemps que l’on aurait fait un choix contraire. Il n’y a pas d’explication à avoir, c’est comme ça.

Lucas ne doit pas désespérer. Tout le monde, loin de là, ne pense pas comme ses agresseurs. Espérons que l’amour de sa maman l’aidera à surmonter cette épreuve. Car c’est bien une épreuve comme beaucoup d’autres jeunes au collège et au lycée à l’image de Lucas.

L’homophobie n’est pas une opinion, c’est un délit

Un témoignage banal dans la cours d’un lycée mais des faits inadmissibles. Il est nécessaire que l’éducation nationale, les professeurs du lycée de Lucas et des autres établissements scolaires comme partout ailleurs apprennent une chose : l’homophobie n’est pas une opinion, c’est un délit au même titre que le racisme (punie de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende).

Prochainement, toutes les écoles de la République devraient inscrire en fronton de leur établissement : « Liberté, Égalité, Fraternité.« … on en est loin. Le système éducatif a une part de responsabilité dans cette situation.

Les parents, les adolescent(e)s, ou toute personne peuvent contacter les associations de lutte contre l’homophobie pour obtenir du soutien et pourquoi pas les aider dans les démarches pour la défense de leur intégrité. C’est important, il ne faut pas laisser faire. La mère de Lucas l’a bien compris en acceptant de témoigner.

source:gaynormandie.com