Félicitations : Yohann Roszéwitch rejoint l’équipe de la DILCRA pour poursuivre son combat contre les LGBTphobies

L’ancien président de SOS homophobie, Yohann Roszéwitch, a été nommé « conseiller chargé de la prévention et de la lutte contre la haine et les discriminations envers les personnes LGBT » à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Créée en février 2012, sous la tutelle du Premier ministre, et dirigée depuis le 15 décembre 2014 par le Préfet Gilles Clavreul, la Dilcra élargit ainsi son champ d’intervention, comme l’avait annoncé le 30 juin dernier le président de la République, lors de sa rencontre à l’Élysée avec les représentants d’associations LGBT.

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Yohann Roszéwitch, 34 ans, a milité dix ans au sein de l’association SOS homophobie qu’il a présidée de 2014 à 2016, avant de laisser sa place en mars. Il se réjouit de ce nouveau poste qui « met l’homophobie à égalité avec le racisme et l’antisémitisme » : parce que derrière, « c’est toujours la même haine de la différence et des minorités qui s’exprime. Il y a donc une utilité à ce que les sujets soient regroupés au sein de la même délégation interministérielle car on peut aussi être victimes de plusieurs formes de discriminations à la fois », insiste t-il dans un entretien sur Libération.

Il aura « notamment » pour mission de poursuivre les rencontres avec les différents acteurs associatifs, « afin d’élaborer et mettre en œuvre une politique cohérente et opérationnelle », indique la Dilcra. Un plan d’actions, « co-construit avec les associations de terrain », devrait être ainsi proposé dans le courant de l’automne : « Des mesures concrètes, en continuité avec le plan intergouvernemental de 2012 de Najat Vallaud-Belkacem », ajoute Yohann Roszéwitch, qui envisage deux axes de travail :

Une « parole ferme envers les cas d’agressions », avec l’application déjà et « tout simplement » de la loi, ainsi que l’accompagnement des victimes, « car nous avons les moyens de saisir le procureur et de faire en sorte que les enquêtes avancent ».
Il souligne également l’importance de la prévention et évoque une « formation des fonctionnaires à la lutte contre l’homophobie et la transphobie dans l’Education nationale, dans la police ou dans les prisons. »

Il insiste aussi sur le travail de sensibilisation auprès des hébergeurs et sur les réseaux sociaux pour réguler les propos haineux, « avec, s’il le faut, des rappels à la loi. »

Mais le chemin reste long…

Bravo à Yohann Roszéwitch pour sa nomination, nous lui adressons tout notre soutien.