Famille et mariage gay Le Vatican soutient la prière des évêques français

Les évêques français ont raison d’insister pour que les enfants « puissent grandir avec un père et une mère », a déclaré jeudi le président du Conseil pontifical de la famille, Mgr Vincenzo Paglia (photo), soutenant la démarche de l’épiscopat critiquée par des associations laïques et LGBT en France.

Les catholiques français avaient prié mercredi, fête de l’Assomption, pour la famille, avec la lecture lors des messes d’un message des évêques de France qui suscite une polémique au moment où le gouvernement veut donner aux homosexuels le droit de se marier et d’adopter.

« Personne ne veut nier les droits individuels: absolument non! », a souligné le prélat italien sur Radio Vatican, en réponse aux accusations d’homophobie et de non-respect des droits des homosexuels portées contre l’Eglise.

« Mais le mariage est autre chose, et la famille naît du mariage. Je crois que préserver ce plexus qui est culturel – mais qui pour nous est aussi religieux – est un très grand défi que nous devons relever dans tous les coins de notre planète ».

« Il y a une sorte de mode culturelle qui part de l’exaltation absolue de l’individu (..) Quand on commence à détruire le +nous+ qui trouve dans la famille sa première cellule, nous mettons en cause la structure même de la société », a ajouté le chef du « ministère » de la famille du Saint-Siège.

« Aujourd’hui, a-t-il dit, ne pas la défendre, la blesser, je dirais même la frapper comme cela arrive actuellement, constitue vraiment une attitude myope ».

En Italie, « s’il n’y avait pas eu la réalité familiale », la crise économique » aurait été dramatique, surtout pour les plus jeunes », a-t-il dit, en faisant allusion au fait que de nombreux jeunes Italiens au chômage prolongé sont aidés et logés par leur famille.

Ces derniers jours, des associations françaises comme le Collectif contre l’homophobie (CCH) ou l’Inter-LGBT avaient fait remarquer que la prière des évêques faisait allusion » au mariage homosexuel et que le message « est un terreau pour l’homophobie ».

L’Union des familles laïques (Ufal) avait fustigé une tentative de « ranimer, contre la majorité (de gauche, NDLR) nouvellement élue (en France), une guerre idéologique autour de la famille ».