Wesley Goodman, 33 ans, marié, membre de la chambre des représentants de l’État américain de l’Ohio, chrétien, traditionaliste, anti-IVG, contre l’égalité des droits et l’union des couples homosexuels, a choisi d’écourter son mandat, ce 15 novembre, après que les allégations de harcèlement sexuel et rumeurs à propos d’un nouvel « incident », survenu il y a quelques semaines dans son bureau, aient encore plombé son groupe.
L’élu aurait en effet été surpris « en plein rapport sexuel consenti » avec un autre homme. Il était déjà accusé d’avoir voulu abuser en 2015 d’un jeune de 18 ans, dans un hôtel, près de Washington, alors en pleine campagne pour son poste.
Pour un conservateur qui qualifiait l’homosexualité de « non-naturelle », démissionner était la meilleure décision. Mais ses anciens soutiens assurent n’avoir jamais constaté ce genre « d’inconduites » auparavant.
Wesley Goodman a toutefois reconnu mercredi les faits et présenté ses excuses dans un communiqué, regrettant sincèrement que ses choix et actions l’aient « empêché de servir ses électeurs et l’état d’une manière qui reflète les meilleurs idéaux du service public ».
Il aurait harcelé plus d’une trentaine de jeunes.
La semaine dernière, c’est encore un autre républicain anti-gay, Roy Moore, 70 ans, candidat au Sénat, qui était accusé d’abus sexuel sur « mineures », commis entre 1977 et 1991. Limogé de ses fonctions de président de la Cour suprême de l’Alabama, pour avoir refusé d’unir les homosexuels, il s’était tout au long de sa carrière alarmé de leur « mal inhérent », contre lequel les enfants devaient être « protégés ». Le comité national du Parti pour les sénatoriales a choisi de ne plus financer sa campagne.
Joëlle Berthout
stophomophobie.com