Don du sang : Santé publique France recommande l’assouplissement des règles pour les hommes bis et gays

Il est contre-indiqué pour les hétérosexuels, en cas de nouveau ou plusieurs partenaires sexuels au cours des 4 derniers mois, contre 12 pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH).

Ils en étaient exclus depuis 1983, en raison des risques de transmission du sida. Mais depuis son ouverture aux HSH en juillet 2016, s’il n’existe pas de risque zéro, celui-ci reste « extrêmement faible », estime, ce mercredi 14 novembre, Santé publique France, qui préconise un assouplissement des règles du don pour les HSH. Sur la période 2015-2017 et plus de 5 millions de dons, un VIH positif non détecté.

Pour évaluer le respect et la compréhension des critères de sélection, l’agence a en outre réalisé l’enquête Complidon, menée sur près de 110 000 donneurs. Parmi les répondants hommes, 0,73% ont reconnu avoir eu des rapports sexuels entre hommes au cours des 12 derniers mois, contrairement à ce qu’ils avaient indiqué lors de l’entretien préalable. La proportion baisse à 0,56% aux cours des 4 mois. Près de la moitié d’entre eux (46 %) l’auraient néanmoins déclaré, si le délai d’ajournement avait été moins long.

« À la suite de données similaires, en novembre 2017, le Royaume‑Uni a autorisé les HSH à donner leur sang, à condition d’une abstinence de 3 mois précédant le don », poursuit Santé publique France.

« Les données de l’enquête Complidon et de la surveillance épidémiologique des donneurs de sang permettent ainsi d’apporter des éléments aux pouvoirs publics, en vue de considérer une éventuelle ouverture plus large du don de sang aux HSH en France. L’ensemble de ces résultats a été présenté au comité de suivi de l’arrêté fixant les critères de sélection des donneurs de sang qui réunit, sous l’égide de la DGS, les associations de patients, de donneurs et de défense des droits et les agences sanitaires. »

Pour le don de plasma sécurisé par quarantaine, qui sert essentiellement à fabriquer des médicaments (immunoglobulines, facteurs de coagulation…), les critères de sélection sont désormais les mêmes que pour les hétérosexuels.