Deuxième édition de la « Journée internationale de solidarité avec les personnes trans incarcérées »

L’année dernière déjà, soulignant les difficultés spécifiques aux personnes trans en milieu carcéral, Act Up dénonçait l’inaction des pouvoirs publics quant à la mise en œuvre des recommandations, pourtant formulées depuis 2010, dans l’avis du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté afin d’améliorer les prises en charge. Chaque chef d’établissement pénitentiaire apprécie aujourd’hui « au cas par cas ».

Malgré les enjeux, l’accès aux soins ou traitements hormonaux, ainsi qu’aux opérations dont des personnes trans incarcérées peuvent souhaiter bénéficier n’est que rarement assuré, et le respect du secret médical tout aussi difficile. « C’est d’autant plus inacceptable que les femmes trans en particulier sont l’un des publics parmi lesquels la prévalence du VIH est la plus importante. Les violences transphobes en détention sont de plus fréquentes, et le placement à l’isolement ne peut rendre les personnes trans incarcérées que plus vulnérables à celles commises par le personnel pénitentiaire. »

Ce 22 janvier se tient la deuxième journée internationale de solidarité avec les prisonniEREs trans, « The annual international Trans Prisoner Day of Action and Solidarity », créée aux États-Unis à l’initiative de Marius Mason, détenu et militant par ailleurs pour l’environnement.

A cette occasion, Act Up appelle à un rassemblement « pour rappeler nos exigences, celles de la libération de touTEs les personnes trans incarcérées », dans le cadre d’un démantèlement du système carcéral tel qu’il est :

  • le respect de l’identité de genre des personnes trans incarcérées et l’accès aux hormones et/ou aux opérations pour cELLEux qui le souhaitent ;
  • la création de dispositifs permettant la sortie de prison des personnes trans confrontées aux violences du milieu carcéral ;
  • la mise en œuvre de toutes les mesures permettant la libération des malades incarcéréEs ;
  • l’accès aux soins, la continuité des traitements, le respect du secret médical pour les personnes incarcérées ;
  • l’accès aux dispositifs de réduction des risques, de prévention, de dépistage pour les personnes incarcérées : seringues, préservatifs, gels, PrEP, TPE, TROD, autotests en particulier ;
  • la signature immédiate du décret permettant l’établissement de programmes d’échanges de seringue dans les lieux de privation de liberté.

Le rendez-vous est fixé de 15 à 17h place Joachim du Bellay, devant la Fontaine des Innocents, dans le 1er arrondissement de Paris (M° Chatelet Les Halles).