Les internautes qui ont visité les portails web du Premier ministre et de ministère de la Justice, de la Loi et de l’Ordre ougandais ont dû se frotter les yeux hier. Les pages étaient illustrées d’une photo de la toute première gay pride de ce pays, organisée au début du mois à Entebbe. Des dizaines de participants avaient défilé, bravant les intimidations et les appels à la haine. «Nous ne resterons pas les bras croisés tandis que les LGBT ougandais sont pris pour cible, abusés et tués par un gouvernement sans scrupules et corrompu», affichaient les sites internet gouvernementaux. On pouvait encore y lire: «Les violations des droits de personnes LGBT que vous perpétrez nous dégoûtent. Chacun a le droit de vivre dans la dignité […] Vous devriez être fiers de vos citoyens LGBT, parce qu’ils ont manifestement plus de couilles que vous n’en aurez jamais.» Cette brève action de «defiguration» était signée du collectif de hackers Anonymous, dont le masque emblématique s’était paré, pour l’occasion, des couleurs de l’arc-en-ciel.
Malgré les mises en garde émanant des pays occidentaux, Kampala envisage depuis des années un renforcement de ses lois contre les actes «contre-nature». Plusieurs textes ont été présentés, dont certains prévoient la peine de mort dans le cas de rapports avec des mineurs ou en cas de transmission du VIH.
source:http://360.ch/blog/magazine/2012/08/anonymous-prend-fait-et-cause-pour-les-lgbt-ougandais/
