Anne Lorne, quand comptez-vous présenter des excuses publiques pour vos tweets homophobes ?

Son nom ne vous dit rien ? Nommée en juin dernier secrétaire nationale en charge de la petite enfance au sein des Républicains, Anne Lorne n’aura pourtant pas tardé à se faire remarquer.

Celle qui prêche pour la reconnaissance du mariage religieux comme « seul mariage valide » et même la suppression des subventions aux associations LGBT et à SOS racisme, s’est distinguée par ses prises de position très réactionnaires exprimées sur Twitter. Des expressions qui ne l’auront pas empêchée d’être intégrée dans l’organigramme des Républicains par un Nicolas Sarkozy très soucieux de soigner les représentants d’une droite conservatrice.

Anne Lorne est en effet responsable Rhone-Alpes de Sens commun, le mouvement des Républicains issu de l’opposition à la loi Taubira.

En mai 2013, elle a notamment partagé sur son compte, un post que beaucoup d’entre nous ont considéré « douteux » :

« Non à la banalisation de l’homosexualité. N’en faites pas des tonnes. Nous sommes la majorité. »

C’est pourtant essentiel pour lutter contre l’homophobie.

Nous lui avons donc adressée un message, auquel elle n’aura bien évidemment pas répondu, mais par contre s’est greffé de nouveau un certain Marc-Yvan Teyssier, président de la délégation du Rhône pour le Parti chrétien-démocrate et élu de la ville de Vourles (69), déjà poursuivi en justice pour ses tweets homophobes et son acharnement contre les familles homoparentales et notre association en l’occurrence :

[spacer]

[spacer]

[spacer]

« …de la banalisation à la glorification, les désordres de l’homosexualité », « enfants orphelins de père ou de mère à cause du mariage homo #tristesse » etc.

[spacer]

[spacer]

Il devrait comparaître en octobre 2016, Mousse s’étant portée partie civile, mais ne semble pas vraiment s’en soucier. Ses commentaires seront versés au procès.

Rappelons que le sénateur socialiste du Val-de-Marne Luc Carvounas expliquait dans une interview sur Public Sénat, vouloir introduire, pour la première fois dans notre droit, « une circonstance aggravante » concernant les personnes dépositaires de l’autorité publique, élus ou fonctionnaires, qui seraient ainsi reconnues coupables d’injures, propos diffamatoires et incitation à la haine raciale, sexistes, homophobes…
Les peines seraient doublées, pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

Nous ne pouvons malheureusement qu’espérer que ces amendements soient acceptés : « Il y a un devoir d’exemplarité et tout le monde a le droit surtout de ne pas dire n’importe quoi », notamment lorsqu’il s’agit de propos qui tombent sous le coup de la loi.

Mais sinon, l’homophobie ça n’existe pas. C’est à cause des homosexuels tout ça, et du lobby LGBT bien évidemment.

L’occasion de vous rappeler que Maître Etienne Deshoulières, avec qui nous avons l’opportunité de collaborer, est le Conseil de l’association Mousse, qui s’est notamment portée Partie Civile dans la procédure contre Christine Boutin ou encore contre Sabrina Hout, élue socialiste, condamnée pour avoir refusé de célébrer le mariage de deux femmes par conviction religieuse.

Plus récemment, l’association a engagé des poursuites contre Antoine Ormain, candidat du Front national à Angers lors des élections départementales du 22 mars 2015, en raison de ses propos homophobes, afin qu’il soit jugé par le Tribunal correctionnel de Paris. Une opération de crowdfunding a été mise en place pour financer la consignation et les frais de procédure dont elle devra s’acquitter afin que la procédure aboutisse. Nous devons les soutenir.