Le pape Léon XIV a reçu lundi 1er septembre en audience privée le prêtre jésuite américain James Martin, figure de l’accompagnement pastoral des personnes LGBTQ+ dans l’Église catholique.
La rencontre, qui s’est tenue au Palais apostolique et a duré une trentaine de minutes, a été confirmée par le Bureau de presse du Saint-Siège. Le père Martin, éditorialiste du magazine America et fondateur du ministère Outreach, a salué sur X une entrevue « consolante et encourageante », et souligné le message central du pape, celui d’une Église « d’ouverture et d’accueil », fidèle à l’esprit de François.
Dans son récit détaillé, le prêtre explique que le pape a insisté sur l’importance de la « synodalité » : écouter toutes les voix, y compris celles des personnes LGBTQ+, afin de construire une Église plus inclusive et plus attentive. Il a également exprimé son désir que l’Église soit « un lieu où chacun se sente accueilli », tout en poursuivant ses engagements sur la paix et l’unité dans le monde.
Élu en mai dernier, Léon XIV, premier pontife américain de l’histoire, est attendu sur sa capacité à prolonger ou pas l’héritage de François, décédé en avril après douze années de pontificat. Ce dernier avait marqué un tournant en autorisant, fin 2023, les bénédictions de couples de même sexe, sans remettre en cause la doctrine traditionnelle sur le mariage, toujours définie comme « l’union entre un homme et une femme ».
En recevant James Martin, régulièrement critiqué dans les milieux conservateurs mais apprécié par de nombreux fidèles LGBTQ+, Léon XIV envoie un signal de continuité pastorale. « J’ai entendu le même message que de la part de François », a témoigné le prêtre, convaincu que le pape « veut que chacun se sente accueilli dans l’Église ».
Cette audience intervient alors que Rome se prépare à accueillir des millions de pèlerins pour le Jubilé 2025. Et, fait inédit, un pèlerinage de catholiques LGBTQ+ figure officiellement au programme du Vatican, les 5 et 6 septembre, avec la participation avec la participation du père Martin. Une inscription qui illustre une ouverture inédite, tout en conservant les limites doctrinales de l’institution.

















