Le président burundais Évariste Ndayishimiye : « On devrait mettre les homosexuels dans un stade et les lapider »

Interrogé ce vendredi 29 décembre lors d’une conférence retransmise à la radio et à la télévision burundaise, le président Évariste Ndayishimiye, obsédé par l’homosexualité, a de nouveau qualifié de « pratique abominable » le fait « qu’un homme se marie avec un autre homme et une femme avec une autre femme », appelant également à les « lapider » pour conjurer la « malédiction » qu’ils attirent.

« Je vous dis la vérité, si vous voulez attirer la malédiction sur un pays, il faut laisser les gens de même sexe se marier. Vous vous souvenez de ce qui est arrivé à Sodome et Gomorrhe ? Dieu en est arrivé alors à dire : Je regrette d’avoir créé l’homme (…) Personnellement, je pense qu’on devrait mettre ce genre d’individus dans un stade et les lapider avec des pierres, et ce ne serait pas un péché pour ceux qui le feront ! », a-t-il estimé.

En mars dernier, il avait déjà exhorté les citoyens à « maudire ceux qui se livrent à l’homosexualité, à les bannir, les traiter comme des parias, parce que Dieu ne peut pas le supporter ». La semaine suivante, 24 participants à un séminaire sur la prévention du VIH étaient écroués, accusés de « pratiques homosexuelles » et de leur promotion, punies depuis 2009 d’amendes et jusqu’à deux ans de prison.

« Qui suis-je pour juger ? »

Rappelons qu’en début d’année, le pape François a réitéré son rejet d’une criminalisation de l’homosexualité, « un problème que l’on ne doit pas laisser passer », a-t-il martelé, enjoignant les pays homophobes, notamment d’Afrique d’où il rentrait, à abroger leurs lois, car « condamner les personnes homosexuelles » pour leur orientation sexuelle « est une injustice inadmissible, et un péché ! ».  Et, il y a quelques jours, le Vatican a officiellement autorisé la bénédiction des couples homosexuels.

C’est donc bien le président Évariste Ndayishimiye qui est un criminel si l’on s’en tient à la position de l’Église, dont il se fait prétendument le garant.