Grande Enquête sur les cyberviolences sexistes et sexuelles : Dernière ligne droite

Trois associations engagées dans la lutte contre les violences en ligne, Féministes contre le cyberharcèlement, Point de Contact et #StopFisha, clôturent ce dimanche 3 août une enquête inédite sur les cyberviolences sexistes et sexuelles. Ouverte depuis le 3 juin, la « Grande Enquête » ambitionne de recueillir au moins 2 000 réponses : à ce jour, 1 635 ont déjà été enregistrées.

Destinée aux victimes, à leurs proches, aux témoins, mais aussi au grand public, l’initiative vise à mieux documenter des violences souvent banalisées. « Plus la mobilisation sera forte, plus nous pourrons faire émerger des données solides, appuyer les politiques publiques et faire reculer l’impunité », souligne Laure Salmona, cofondatrice de Féministes contre le cyberharcèlement.

L’enquête se distingue par son approche inclusive et son format accessible : le questionnaire est ouvert à toutes et tous, sans limite d’âge, y compris aux adolescent·es, et ne prend que 7 à 25 minutes à remplir. Il est disponible en ligne, de manière anonyme et confidentielle.

Selon les premiers résultats, près de 4 victimes sur 10 déclarent connaître leur agresseur dans le monde physique, un chiffre qui souligne l’imbrication entre sphères virtuelle et réelle. Pour Laura Pereira Diogo, cofondatrice de #StopFisha, « il ne s’agissait pas simplement de compiler des signalements, mais de mieux comprendre les dynamiques de ces violences à travers un questionnaire à double entrée ».

Au-delà des statistiques, l’objectif est aussi politique : nommer les violences, les visibiliser et mieux les prévenir. Les associations espèrent que cette enquête contribuera à faire évoluer les dispositifs d’écoute, d’accompagnement et de répression.

En ligne de mire : les diffusions non consenties de contenus intimes, désormais reconnues comme infractions pénales, mais dont les auteurs échappent trop souvent aux poursuites. « Les cyberviolences ne sont pas des violences de seconde zone », insistent les organisations. « La honte doit changer de camp. »

Pour participer ou relayer cette enquête, veuillez consulter le lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdNm5x5RBSVm6XOs1doY_dTkrw9AnkQDebYu5sE_Gzb4i2Z4Q/viewform