François Fillon réaffirme son opposition à l’adoption plénière et la PMA pour les couples de même sexe (VIDEO)

Invité ce jeudi 27 octobre de « L’Emission politique » sur France 2, François Fillon, en campagne pour la primaire de la droite et du centre, s’est longuement exprimé sur l’homosexualité, réitérant son opposition à l’égalité des droits instaurés par la loi sur le mariage pour tous, dont l’adoption plénière pour les couples de même sexe.

Il ne veut pas revenir sur le principe et « recréer de fracture supplémentaire dans la société française », mais « remettre la filiation en ligne, profondément modifiée par la loi Taubira » : « Personne ne peut nier qu’un enfant à toujours un père et une mère. Il y a d’ailleurs des textes, une convention européenne je crois, qui dit qu’un enfant a le droit de connaître son père et sa mère », a-t-il clamé, soulignant son hostilité à la gestation pour autrui (GPA) et volonté de restreindre la procréation médicalement assistée (PMA) aux seuls couples hétérosexuels « pour raisons médicales ».

Récusant néanmoins toute politique « discriminatoire », il s’insurge de la « malhonnêteté d’un petit nombre de personnes » qui voudrait le stigmatiser en le qualifiant d’homophobe, parce que ses positions et soutien à la Manif pour tous. « C’est parfaitement scandaleux », estime-t-il, évoquant « une sorte de sectarisme dans la réponse ».

Se justifiant sur son vote contre la dépénalisation symbolique de l’homosexualité en 1982, à l’instar, fait-il valoir, de plus d’une centaine d’autres députés RPR dont Jacques Chirac ou Philippe Seguin, il se souvient « d’une époque où les choses étaient différentes » mais précise qu’il ne revoterait pas pareil aujourd’hui : « Le contexte, le débat sur les mœurs n’était pas le même. En 1981 on est dans une guerre sans merci avec la gauche qui vient de nationaliser les banques et nous impose des réformes extrêmement brutales. Donc on vote contre tout ! »

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Mais il assume : « Je n’ai jamais de regret. Moi, je regarde vers l’avenir », ajoute-t-il, certain de son destin présidentiel. L’ancien premier ministre aura sans doute oublié les valeurs qui constituent la devise de la République et s’appliquent à toutes et à tous uniformément.

Il n’a pas non plus jugé « opportun » de terminer son émission sur la chronique politique mais d’humour de Charline Vanhoenacker : « Si j’avais envie de l’écouter, j’irais dans un de ses spectacles », a-t-il conclu froidement.

Joëlle Berthout
stophomophobie.com