Zimbabwe Washington condamne les perquisitions contre une association gay

Les Etats-Unis ont fermement condamné jeudi le Zimbabwe à la suite des perquisitions effectuées par la police dans les locaux d’une association d’homosexuels et appelé les autorités à mettre fin à « une tendance aux abus » contre la société civile.

Une coalition de groupes africains de défense des droits de l’homme a déclaré mardi que la police zimbabwéenne avait perquisitionné la veille les bureaux d’une association d’homosexuels à Harare et saisi des ordinateurs et documents, une semaine après l’arrestation de 44 gays.

Condamnant ces raids, la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland (photo), a souligné jeudi dans un communiqué que plusieurs personnes présentaient de graves blessures et indiqué que les Etats-Unis étaient « solidaires » avec les militants des droits des homosexuels au Zimbabwe et la société civile.

« Nous sommes profondément inquiets à chaque fois que les forces de l’ordre deviennent un instrument de violence politique utilisé contre des citoyens exerçant leurs droits démocratiques », a ajouté Victoria Nuland.

« Nous appelons le gouvernement du Zimbabwe à cesser cette tendance aux abus et à éradiquer cette culture de l’impunité qui permet aux membres des forces de l’ordre de continuer à violer les droits du peuple zimbabwéen », a-t-elle encore indiqué.

La secrétaire d’Etat Hillary Clinton, qui a pris fait et cause pour les droits des homosexuels dans le monde, est allée au début du mois en Ouganda où elle a rendu hommage au « courage » des militants luttant contre un projet de loi qui vise à punir les actes homosexuels par la peine de mort.