Une vingtaine de personnes poursuivies pour homosexualité à Casablanca, selon le collectif marocain de défense des LGBT

Avec la controverse suscitée par l’arrestation à Marrakech de deux jeunes filles de 16 et 17 ans surprises en train de s’embrasser, le collectif « Aswat », qui milite dans le pays pour les droits des LGBT, dénonce des poursuites également engagées à Casablanca contre 19 personnes (dont des transgenres) soupçonnées de « perversion homosexuelle ».

Elles ont toutes été interpellées « durant le seul premier trimestre de l’année 2016 », en vertu de l’article 489 du code pénal criminalisant « les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe ».

Les « accusés » auraient par ailleurs, à l’issue de leurs auditions, été contraints de signer des procès verbaux « sans pouvoir en valider le contenu ». Et l’association précise dans son communiqué que des perquisitions de domiciles ont été effectuées « sans accord ».

Dans son sixième rapport, présenté il y a quelques jours, le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a également appelé les autorités marocaines à dépénaliser l’homosexualité, déplorant « les allégations d’incitation à la haine, de discrimination et de violence à l’encontre de personnes en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre ».

Joëlle Berthout
stophomophobie.org