Une proposition de résolution au Parlement européen appelant à la dépénalisation universelle de l’homosexualité

Suite à l’adoption par le Parlement ougandais le 21 mars dernier d’une nouvelle loi dite « contre l’homosexualité 2023 » prévoyant des peines de prison ou de mort pour les homosexuels, l’eurodéputé Pierre Karleskind (Renaissance, France), Vice-Président de l’intergroupe LGBTI au Parlement européen, a proposé, négocié et rédigé une résolution appelant à la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité.

Celle-ci contient toute une série de propositions d’actions concrètes, diplomatiques, légales et financières, pour évidemment dissuader le Président Ougandais de promulguer la loi, et pour dessiner les contours d’une future stratégie européenne dédiée, tel qu’évoqué ce 6 mars lors de la conférence internationale organisée à la Mairie de Paris par STOP homophobie et l’ADUH (Association pour la Dépénalisation de l’Homosexualité).

L’ONU avait aussi exhorté le président ougandais à rejeter ce nouveau texte, « probablement le pire au monde en son genre, qui criminalise les personnes LGBT+ pour le simple fait d’exister (…) et donnerait carte blanche à la violation systématique de presque tous leurs droits humains ». Surtout que le pays applique déjà une stricte législation anti-homosexualité, héritée des lois coloniales. Mais, elles sont « contraires aux libertés les plus fondamentales de l’individu », comme le rappelle encore Pierre Karleskind, qui s’inquiète également d’une « catastrophe sanitaire », pour la prévention notamment de l’épidémie du VIH.

Et en cas de promulgation de la mesure, en dépit des alertes, des sanctions à l’encontre des responsables ougandais seront réclamées. Le vote aura lieu en Session plénière jeudi 20 avril à Strasbourg.