Un nouvel adolescent homosexuel exécuté au Brésil et toujours « aucun suspect identifié »

Jonas Correia dos Santos, 18 ans, a été assassiné dans la nuit du lundi 27 avril et son corps mutilé, abandonné près du village de Chá do Pai Gonçalo, dans le nord-est brésilien, paradis tropical qui recensait déjà quelque 23 meurtres de personnes LGBT au 22 janvier 2017.

Le jeune homme est la troisième victime « ouvertement gay » battue à mort depuis le début de l’année dans l’État d’Alagoas, selon la presse locale, qui souligne qu’aucun suspect n’a été identifié.

Les autorités hésitent par ailleurs à qualifier le crime « de haine ». Mais la scène a été « préservée » pour que l’enquête puisse évoluer.

343 décès d’homosexuels et personnes transgenres, dont 12 alliés hétérosexuels tombés en raison de leur proximité avec la communauté, dévoilait dans son rapport 2016, le « Groupe Gay de Bahia » (GGB), qui milite depuis 1980. Il y en avait 130 en 2000 et 318, 15 ans plus tard.

Quelques jours plus tôt, Tatiana Lozano Pereira, 32 ans, était inculpée pour l’homicide de son fils, Itaberli, 17 ans, qu’elle a poignardé avant d’incendier la dépouille, parce que « son orientation sexuelle. »

« Violée, battue, décapitée ou carbonisée », une personne LGBT aura ainsi été assassinée toutes les 25 heures au Brésil. Et les statistiques semblent sous-estimées, aucune autre donnée officielle n’étant disponible, même auprès de la police, qui ne les reconnait pas. Seulement 10% de ces tueries aboutiront en outre à une procédure judiciaire.

Terrence Katchadourian
stophomophobie.com

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>> A gay teen was shot and killed in Brazil on Monday night (27 March).

Jonas Correia dos Santos was killed in the village of Chá do Pai Gonçalo, in the eastern Brazilian state of Alagoas. He was just 18 years old.

According to Brazilian media, he is the third gay man to be killed in the state in 2017. So far, authorities have not named a suspect in the crime. They have also not said whether it is being treated as a hate crime.

After Jonas was found, military police secured the crime scene until civil police, the Forensic Institute and the Institute of Criminology, arrived.

Earlier this year, research by the Gay Group of Bahia (GBB) revealed one LGBTI person is killed every 25 hours in Brazil.

And the violence against the community is steadily growing..

In 2000, the GGB registered 130 murders; by 2010 that number had doubled, and in 2015 they registered 318 cases.

The first 22 days of 2017 saw 23 LGBTI people murdered. And the real data is likely to paint an even bleaker picture. Brazil does not keep statistics of homo-, bi- and transphobic hate crimes, so the GGB has to rely on the country’s municipalities and their records.