Traumatismes et arts, @_LeRefuge de Montpellier conjugue la vie et ses douleurs

L’association montpelliéraine, le Refuge, dont la vocation est de soutenir les jeunes majeurs victimes d’homophobie, notamment dans le cadre de leur cellule familiale, mise sur l’art pour reconstruire ces jeunes. Leurs réalisations feront l’objet d’une exposition itinérante.

Et si l’art pouvait soigner les traumatismes, aider à retrouver une estime de soi abîmée par les autres.

Devant l’objectif de Miss buffet froid, Julien, John, Khristal renouent avec eux-même, ils se reconstruisent avec leur différence, après un parcours semé de violence, d’humiliation parce qu’ils sont homosexuels.

Julien est hébergé depuis peu au refuge, où il se reconstruit.
Peu de temps après avoir révélé son homosexualité, Julien a été chassé du domicile familial. Il a vécu en foyer puis à 18 ans, il a connu la rue et des agressions.

Isabelle n’est pas psy, elle est écrivain public, elle recueille la parole de ces jeunes pour la restituer ensuite dans le cadre de l’exposition des hommes et des elles.
Quelque soit le support, l’écriture, la photo, ou la peinture, les jeunes du Refuge de Montpellier sont au coeur du projet. Ils en sont les inspirateurs et les acteurs.

L’initiatrice du projet est une artiste peintre. Pour Sandra, cette aventure est une manière de faire tomber les barrières et de lutter contre l’homophobie à travers l’art.
Les jeunes gays connaissent un taux de suicide 13 fois plus élevé que les jeunes hétérosexuels.

L’exposition itinérante des Hommes et elles, sera présentée début novembre à la mairie de Montpellier, avant de voyager à travers la France.

Fabrice Dubault