TPMP : Plainte contre le chroniqueur Raymond Aabou pour injures homophobes

Les associations Mousse et STOP homophobie portent plainte ce lundi 23 mai contre Raymond Aabou,
de l’émission TPMP (« Touche pas à mon poste! »), pour ses propos injurieux tenus le 19 mai dernier en direct sur C8 : « Y’a des gens qui n’aiment pas les pédés ! », aux « yeux de certaines personnes », les homosexuels « ne sont pas normaux ».

Ce jeudi 19 mai, le ton s’est envenimé sur le plateau de « TPMP » entre les chroniqueurs Raymond Aabou et Hugo Manos, après une altercation la veille entre Matthieu Delormeau et Gilles Verdez sur la controverse autour d’Idrissa Gueye du Paris Saint-Germain, soupçonné d’avoir refusé de jouer avec un maillot floqué aux couleurs arc-en-ciel, lors de la journée mondiale de lutte contre les lgbtphobies.

« Il faut que vous compreniez qu’aux yeux d’une partie de la population vous n’êtes pas normaux ! »

Dans sa diatribe, Raymond Aabou n’a pas hésité à déclarer : « On fait plein de trucs pour les homos, on fait plein de trucs pour l’homophobie. En 1980, fallait vous cacher, arrêtez de faire les malins ! ». « Aux yeux de certaines personnes, vous n’êtes pas normaux », « Il y a des gens qui n’aiment pas les pédés, ils disent ’tant qu’ils ne m’emmerdent pas, ce n’est pas mon cul, ils font ce qu’ils veulent. »

Un signalement de la DILCRAH à l’ARCOM

Des propos également jugés inacceptables par la DILCRAH (délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT), qui a saisi l’Arcom (ex-CSA).

« S’il est nécessaire de le rappeler, les comportements homophobes ne relèvent pas de la liberté d’expression et n’ont pas leur place dans notre société. La DILCRAH signale la séquence à l’Arcom ».

Ainsi, Mousse et STOP homophobie déposent également plainte contre le chroniqueur, pour injures publiques à caractère homophobe.

Selon Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, « Il est intolérable que de tels propos soient tenus en direct à la télévision française, qui plus est à une heure de grande écoute. De nombreuses personnes LGBT+ s’en sont vu choquées et il va du devoir des associations LGBT d’agir en justice contre ses expressions décomplexées de haine homophobe. »