Témoignage : «Je vivais mon homosexualité comme un handicap mais avec le temps, les choses s’améliorent»

>> Gay football player gets ‘It Gets Better’ tattoo after coming out, and being accepted, by his team

Il y a quelques jours, Dalton Leo, originaire du Wisconsin, publiait sur YouTube, l’histoire de son coming-out. Un aveu difficile pour certains mais qui s’accompagne souvent, comme le rappelle également le jeune homme dans les colonnes du site Outsports : «d’un vif soulagement quand l’entourage est bienveillant».

«Sentiment de solitude, peur d’être rejeté du fait de stéréotypes négatifs associés à l’homosexualité… Avec le temps, les choses s’améliorent»

Et si Dalton a décidé d’en témoigner, c’est pour que son expérience puisse servir à d’autres. Et d’ailleurs, depuis la publication de sa vidéo, le sportif est devenu une source d’inspiration : «Vous êtes jeune, homosexuel et vous aimez le sport ? Ne vous laissez pas ronger par la crainte des autres. Soyez fiers au contraire, pour être et donner le meilleur de vous même.»

«Au lycée, j’avais vraiment l’impression que quelque chose clochait chez moi. Je n’arrivais même plus à me regarder dans le miroir, tellement j’avais honte de ce que je représentais en tant qu’homosexuel. C’est une fiotte, c’est un pédé… J’entendais constamment dans les couloirs ou les vestiaires ce genre d’injures pour ironiser sur certains joueurs dans les équipes que l’on soupçonnait d’homosexualité. Et on a beau penser que les mots font moins mal que les coups mais parfois, j’aurais même préféré me faire tabasser pour souffrir une bonne fois physiquement et que ça passe ensuite. Parce que moralement, la cruauté des commentaires finissent de toute façon par vous achever.
J’étais persuadé que mon orientation sexuelle était un handicap dans ma vie. Alors, pour compenser, je me défonçais sur le terrain encore davantage par rapport à tous les autres, pour éviter d’être considéré comme le pédé de service. Je voulais oublier, ne plus y penser pour être mieux accepté. Mais c’était moi dont il s’agissait. Et puis, j’ai fini par m’accepter, par accepter mon orientation sexuelle, grâce à mes amis, mes parents. Et avec le recul, aujourd’hui, je réalise que je m’étais laissé manipuler par la peur.»

Pendant des années, Dalton s’est ainsi accroché au fameux dicton : « It Gets Better » !

Il se l’est même fait tatouer pour ne jamais oublier et c’est ce qui va l’aider à surmonter et avancer. Pour en parler, il va d’abord se confier à sa meilleure amie, Audrey. Sans trop de surprise, la jeune fille le rassure. Rien ne change pour autant. Et c’est le déclic.
Dalton va ensuite l’annoncer à l’un de ses coéquipiers, qui va même le remercier pour sa confiance. Et puis, au fur et à mesure… son coach et toute l’équipe vont l’apprendre. Sans aucune réaction particulièrement hostile. Et lorsque le jeune homme de 18 ans franchira l’étape pour le dévoiler à sa famille, sa mère qui s’attendait à quelque chose de grave, va seulement le serrer dans ses bras pour lui rappeler qu’elle l’aime tel qu’il est, ni plus ni moins.

Alors, lorsque Dalton va changer de collège pour intégrer une nouvelle université dans le Wisconsin, pas question de «retourner dans son placard et de m’abandonner encore une fois». Même si les débuts seront risqués, à mentalité renforcée, le jeune sportif va partager sur son compte facebook, le jour du «national coming-out day», un post pour aborder sa sexualité en toute franchise.

«J’ai reçu un soutien formidable de la part de toute ma famille, de mes amis, de mes pairs et enseignants, et les encouragements de mes coéquipiers. Et quelle surprise depuis, de constater que mon témoignage fait le tour du monde. Les choses s’améliorent vraiment avec le temps. Mais il faut déjà s’accepter soi-même. »

Terrence Katchadourian
@stop_homophobie

>> ‘One saying that has guided me through all of this: “It Gets Better.”‘

When a young football player was in high school, and he heard nothing but ‘fag’ everyday, there was three words that got him through his day: It Gets Better.

Meet Dalton Leo, a Wisconsin-born college student who has become an inspiration to every kid who loves sports and is proud of who he is.

Writing for OutSports, he said: ‘I felt like something was wrong with me [in high school], and worst of all I couldn’t even look at myself in the mirror because I was so ashamed of who I was.

‘You know that saying, “sticks and stones may break my bones but words will never hurt me”? I couldn’t disagree more.

‘There were some days I’d rather get hit with a two-by-four than hear the crude comments some people made. These words weren’t just something I heard in the halls, they were all too common words in the locker room as well.

‘One saying that has guided me through all of this: “It Gets Better.”‘

Leo said he pushed himself hard, almost too hard, to ‘compensate’ for being gay. It got too much, until he finally told his best friend Aubrey.

‘I love you for you, this doesn’t change a thing,’ she told him, and it inspired him to tell his teammates who were just as supportive.

‘Dalton I’m so happy you told me,’ a linebacker told him. ‘Nothing changes anything dude. How long have you known?’

On his 18th birthday, he told his parents. ‘”Is that all?” My mom said,’ Leo wrote. ‘She stood up gave me a hug, and that was the end of it. I was their son and nothing was going to change that, my parents love me still to this day unconditionally.’

When he went to college at the University of Wisconsin-La Crosse, he went back in the closet as he was nervous about meeting so many people.

‘For the first couple weeks of college, it was rough again. I felt as though I left a huge part of me behind,’ he said. Leo then made a Facebook post on National Coming Out Day speaking out about his sexuality.

‘The support I’ve gotten from my family, friends, peers, teachers, teammates and couches has been unbelievable,’ he said.  ‘It got better.’