Sa fac lui réclame 6.000 dollars parce qu’elle est gay

Cette jeune américaine avait été expulsée de son université en 2011 à cause de son homosexualité.

Le cauchemar de Danielle Powell n’en finit pas. Cette étudiante à l’université Grace d’Omaha, dans le Nebraska, a été renvoyée en 2011 après que des enseignants de cette fac ultra conservatrice ont découvert qu’elle était homosexuelle. Et comme si cela ne suffisait pas, l’établissement lui réclame aujourd’hui le remboursement de sa bourse d’étude de 6.000 dollars, au motif qu’elle n’a pas terminé son cursus en psychologie.

HBO et MTV bannis de l’université

Une somme exorbitante pour la jeune femme, qui appelle, via une pétition en ligne, à la mobilisation pour demander à l’université d’abandonner les poursuites. “Je ne devrais pas avoir de dette envers une école qui ne veut pas de moi”, se défend la jeune femme de 24 ans, dans les colonnes du New York Daily News.

L’université conservatrice dans laquelle elle suivait ses études est connue pour être un établissement très conservateur et strict. Les élèves n’ont pas le droit de s’embrasser, de se serrer dans leurs bras ou encore de regarder certaines chaines comme HBO ou MTV, car elles ne “reflètent pas les valeurs que défend l’université”, souligne le quotidien américain.

Lors d’un concert du rappeur Mickelmore, Danielle Powell avait fait sa demande en mariage à sa copine :

La pétition postée en ligne par Danielle Powell et son épouse Michelle Rogers a déjà recueilli 50.000 signatures. Mais l’université n’entend pas céder d’un iota. Dans un message posté sur son site internet, la direction de l’établissement souligne qu’elle condamne, en tant qu’université chrétienne, toute relation sexuelle hors mariage, quelle qu’elle soit.

Par ailleurs, l’université explique dans son message qu’elle n’a pas vocation “à réclamer aux étudiants de remboursements mais simplement à notifier les dettes qu’ils ont contractées”. Danielle n’ayant pas terminé son cursus, elle est dans l’obligation de restituer le montant de sa bourse. Enfin, la direction conclut en citant la bible : “Et que le Dieu de patience et de consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments entre vous selon Jésus-Christ”… mais ne répond pas à la demande d’annulation de la dette de la jeune femme.

Par Maud Descamps