Québec : Victime d’une agression, il organise un « zumbathon » pour dénoncer l’homophobie

Mathieu Grégoire, ce jeune homme victime d’une agression homophobe lors du dernier Festival western de Saint-Tite (Québec), a décidé d’organiser, le 7 novembre prochain, un zumbathon contre l’homophobie et l’intimidation. Un programme d’entraînement physique, festif et haut en couleur pour rappeler à ses agresseurs qu’ils n’ont pas gagné !

« L’idée vient de Mélanie Desaulniers », explique Mathieu dans une interview sur site lapresse.ca. « Elle est impliquée dans le domaine du zumba et elle a été grandement touchée par ce qui m’est arrivé. Nous sommes une grande famille. Lorsqu’on touche à l’un d’entre nous, on touche à toute la famille », explique Mathieu Grégoire qui voudrait ainsi, transformer « les événements horribles » qu’il vient de traverser, « en quelque chose de positif. »

Avec plusieurs autres de ses collègues, Mathieu Grégoire, qui est également « instructeur de zumba », animera cette soirée « où les couleurs de l’arc-en-ciel, les couleurs de la fierté LGBT, seront à l’honneur », et les bénéfices reversés à la Fondation Jasmin Roy, qui lutte contre l’intimidation, la violence et la discrimination faites aux jeunes en milieu scolaire… Et au Gris Mauricie-Centre-du-Québec, un organisme communautaire à but non lucratif dont la mission générale est de favoriser une meilleure connaissance des réalités homosexuelles et bisexuelles et faciliter l’intégration des personnes LGBT dans la société.

« Si on peut réunir 300 personnes, nous aurons un très beau zumba. […] Les gens qui seront présents vont avoir entendu parler de mon agression et ils auront je l’espère envie de s’exprimer. Le zumbathon est là pour dénoncer haut et fort l’homophobie. Nous sommes une famille et on va dire au gars [s’adressant à son agresseur ] que c’est un … “de cave” et que nous, on trippe. »

Il se remet pourtant difficilement de son agression survenue en septembre dernier. Si les traces physiques ont disparu, il vit encore avec les contrecoups de sa commotion cérébrale. Ses assaillants n’ont pas encore été identifiés mais l’enquête est toujours en cours.
« J’ai besoin de vraiment beaucoup de sommeil… Quand je donne des cours de zumba, je suis plus fatigué et un peu étourdi.»

Mathieu Grégoire rêve du jour où le mot homophobie sera retiré des dictionnaires, car dénué de sens, au profit des livres d’histoire

« La lutte contre l’homophobie me tient donc vraiment à cœur », confie Mathieu, qui souhaite témoigner jusque dans les écoles, « même si c’est intimidant aller devant une classe d’adolescents », pour pouvoir « aider à changer un peu les mentalités ».

« Pour avoir subi l’homophobie, je peux dire qu’elle est très présente et très agressive au secondaire. Je trouve ça intéressant de pouvoir faire la différence, même si c’est intimidant aller devant une classe d’adolescents. »

Chers amis du Québec, ça se passe au Énergie Cardio du secteur Trois-Rivières-Ouest, le 7 novembre prochain (CAPS de l’UQTR) dès 19 h 30 🙂