Pétition pour soutenir le curé de Bürglen, menacé pour avoir béni un couple lesbien

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Bischof_Vitus_Huonder_Pfarrer_Wendelin_Bucheli_muss_in_Buerglen_UR_Schweiz_bleiben/?bqPMFfb&v=53725

En octobre 2014, le prêtre Wendelin Bucheli faisait les gros titres des médias suisses et étrangers. Il avait reconnu avoir béni un couple de deux femmes lesbiennes bien connues dans sa paroisse de Bürglen, commune uranaise de 4000 âmes. Le prêtre expliquait avoir mûrement réfléchi son acte, qu’il savait audacieux. Au même moment, le pape François initiait une réflexion sur l’attitude de son Eglise face aux différentes formes de couples et de familles, y compris celles qui ne correspondent pas à ce que préconise la doctrine catholique.

“Un acte de courage et d’amour de son prochain !”

Monsieur le curé paie aujourd’hui la note pour son indépendance. Contraint de quitter la paroisse où il officiait depuis dix ans. Cet été, il trouvera refuge dans le diocèse de Fribourg, Lausanne et Genève, où il fut auparavant le prêtre des catholiques alémaniques en ville de Fribourg. Il sera à disposition de l’évêque Charles Morerod pour une tâche encore non précisée.

François-Xavier Amherdt, lui-même prêtre et professeur à l’Université de Fribourg, n’est pas totalement surpris de cette issue : «La mise à l’écart ressemble à une punition, mais elle peut aussi être vue comme une mesure protégeant le prêtre d’un climat crispé qui lui nuit. Bénir un couple homosexuel «n’est pas un acte banal. Certes, ce rite n’est pas comparable avec l’acte de célébrer le sacrement du mariage. Mais il a une dimension provocante dans la mesure où il prend de vitesse l’Eglise universelle.»

Une pétition

Le canton d’Uri à déjà signé pour que le prêtre Wendelin Bucheli puisse rester à Bürglen.
Une réponse qui devrait inciter l’Eglise à prendre en compte l’opinion publique et non plus se soustraire sans “raison” à l’avis de des paroissiens.
Wendelin Bucheli, a déjà reçu le soutien de sa communauté et des autorités civiles, et peut se targuer d’être cautionné par un nombre croissant de quidam. Jeudi dernier la pétition atteignait les quelques 10.000 signatures et frise maintenant les 50.000.