Pelouse du Champ-de-Mars Des milliers de dons, pour un total de… 900 eur

La mairie de Paris a reçu quelque 9.000 dons pour réparer les dégâts de la pelouse du Champ-de-Mars après la manifestation du 13 janvier contre le mariage homosexuel, pour un total de 900 euros.

Les dons seront encaissés par la régie de la direction des espaces verts, a fait savoir la mairie.

Les organisateurs de la manifestation avaient appelé les participants à envoyer des dons au maire Bertrand Delanoë (PS), après que celui-ci a adressé à la préfecture de police une facture de 100.000 euros pour restaurer la pelouse, abîmée par le piétinement de centaines de milliers de participants. A charge ensuite pour la préfecture de se retourner contre les organisateurs.

La chef de file du collectif “La manif pour tous”, Frigide Barjot, avait demandé aux manifestants d’envoyer au maire des chèques “entre dix centimes et un euro”.

“La loi n’oblige pas à adresser de reçu aux donateurs, sauf pour les rares dons en pièces, ce qui sera fait”, a précisé le porte-parole de la mairie.

La décision du maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) de réclamer à la préfecture de police 100.000 euros pour la remise en état des pelouses du Champ-de-Mars, point de ralliement de la “Manif pour tous” des opposants au mariage homosexuel, lui a attiré des critiques de l’UMP.

“On atteint des sommets dans l’indignité, la mesquinerie et la médiocrité (…) Jamais une telle démarche n’a été entreprise et rendue publique par le passé, quelles que soient les manifestations dont certaines ont pu faire des dégâts”, s’était offusqué le groupe UMP au Conseil de Paris.

“Je n’ai fait ainsi qu’appliquer les règles qui ont toujours prévalu -envoi d’une facture liée au piétinement des pelouses- comme ce fut le cas par exemple lors du concert de Johnny Hallyday en 2009 ou de SOS Racisme en 2011”, s’était justifié le maire de Paris dans un communiqué.

Bertrand Delanoë a dit avoir prévenu la préfecture “que les pelouses du Champ-de-Mars, qui sont en cours de réfection pendant la période hivernale, ne supporteraient pas une telle affluence” et avoir “suggéré qu’un autre point d’arrivée soit recherché”.