Mariage pour tous : Pour Nadine Morano, en 2017, la droite aurait «largement autre chose à faire» !

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Invitée sur le plateau de l’émission « Tirs Croisés », l’ex-ministre de la Famille de Nicolas Sarkozy, s’est exprimée sur la primaire UMP au Sénat, mais également sur le retour en politique de l’ancien président. Elle a en outre affirmé qu’elle ne souhaitait pas l’abrogation de la loi sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, si jamais la droite revenait au pouvoir.

Fut un temps, pourtant…

« Ils ont fait le mariage pour tous pour aller au bout de la filiation. Et il y a une preuve de ce que j’avance, c’est que Mme Taubira en janvier 2013 a accepté une circulaire dramatique qui autorise la GPA, c’est-à-dire la gestation pour autrui ou par autrui, et donne la nationalité française, qui régularise la GPA, le fait d’aller louer le ventre d’une femme à l’étranger pour s’acheter un enfant » avait lâché Nadine Morano en février dernier sur le plateau de Mots Croisé.

« Nicolas Sarkozy a voulu dire qu’il faut faire place au débat » a-t-elle assuré mardi soir sur I>Télé alors que le candidat à la présidence de l’UMP est resté flou sur sa position à propos du mariage homosexuel depuis son retour. Selon l’ex-députée de Meurthe-et-Moselle qui siège désormais à Strasbourg, « il n’y a pas un Français qui m’arrête dans la rue pour me parler du mariage pour tous, pas un ! ». « Non je ne suis pas pour l’abrogation, je suis très claire sur ce sujet » a-t-elle assuré.

Nadine Morano a estimé en 2013 que si la droite revenait au pouvoir en 2017, elle aurait « largement autre chose à faire » que se pencher à nouveau sur la loi autorisant le mariage homosexuel.

La déléguée de l’UMP aux élections a observé, à propos de la promulgation de ce texte : « Tant mieux pour ceux qui ont envie de se marier et pourront le faire ». Mais elle a cité le cas de « Jean-Luc, un homosexuel qui m’a dit : ma priorité, c’est trouver du boulot ».

Donc en 2017, en cas de victoire, « je pense qu’il ne faudra pas faire comme François Hollande et la gauche ». Il faudra « se consacrer à nos priorités », d’autant qu’on « trouvera la France dans une situation dramatique ». « En 2017, il y aura largement autre chose à traiter », a-t-elle insisté, incitant à ne « pas tomber dans le panneau de François Hollande, c’est-à-dire la facilité: arriver en début de quinquennat à traiter des sujets de société qui ne sont pas la priorité des Français ».

Elle avait toutefois manifesté aux côtés des représentants de la Manif pour Tous car « la famille est gravement en danger aujourd’hui, je ne sais pas comment les classes moyennes vont être mangées par ce gouvernement en termes de pouvoir d’achat ».

Avec loractu.fr/