Mariage pour tous Henri Guaino dénonce l’interdiction de défiler sur les Champs-Élysées et réclame un référendum

Henri Guaino, député UMP des Yvelines, affirme dans une interview au Figaro daté de vendredi.

Henri Guaino, député UMP des Yvelines, affirme dans une interview au Figaro daté de vendredi que “c’est toute la politique du gouvernement qu’il faut censurer” et puisqu’on ne peut pas le faire au Parlement, c’est “dans la rue” qu’il faut le censurer.

“Nous sommes confrontés à un gouvernement qui se croit tout permis (…) Puisque l’on ne peut pas (le) censurer au Parlement, il faut le censurer dans la rue”, affirme Henri Guaino, alors qu’une nouvelle grande manifestation nationale des opposants au mariage homosexuel doit avoir lieu dimanche.

Selon le député, il ne s’agit pas de censurer uniquement le mariage homosexuel mais “toute la politique du gouvernement”.

“Que le gouvernement engage une réforme aussi lourde de conséquences, qui peut engendrer autant de souffrances, dans le seul but de détourner l’attention de son incapacité à affronter une crise économique et sociale dramatique, le rend doublement coupable”, ajoute-t-il, parlant de “faute morale et politique”.

Henri Guaino estime également que le président François Hollande “se moque du monde” en refusant de faire un référendum sur cette question car “les réformes sociales peuvent être soumises à référendum, le mariage c’est une institution sociale”.

“Dimanche, il doit sentir que les Français veulent la parole et ne veulent plus de cette façon de gouverner si méprisante pour ceux qui ne sont pas d’accord avec sa politique”, dit-il en regrettant que l’opposition n’ait pas été “plus pugnace” devant l’interdiction de défiler sur les Champs-Élysées. “Il faut aller jusqu’au bout de ses convictions sans céder à l’intimidation du politiquement correct. Peut-être certains devraient-ils y réfléchir”, ajoute-t-il.

La préfecture de police de Paris a pris lundi un arrêté interdisant aux opposants au mariage homosexuel, qui ont décidé de contester la décision en justice, de manifester le 24 mars sur les Champs-Elysées.