Mariage homo 200 manifestants à Lille contre le projet de loi

Environ 200 personnes se sont rassemblées mardi à Lille à l’appel de l’association pro-vie Alliance Vita, pour exprimer leur opposition au projet de loi ouvrant aux homosexuels le droit au mariage et à l’adoption, une mesure défendue par une quarantaine de contre-manifestants.

“Un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants!”, ont scandé les manifestants, pour la plupart habillés de blanc, tandis qu’une jeune fille ailée, représentant l’enfant, descendait les marches de l’Opéra où ils étaient assis.

“Les deux ailes symbolisent cette réalité intangible: chacun est issu d’un homme et d’une femme, chacun a besoin, pour trouver son équilibre, d’un papa et d’une maman”, s’est écriée dans un mégaphone Catherine Galvan, responsable lilloise d’Alliance Vita, association fondée en 1993 par Christine Boutin et qui organisait des manifestations dans 75 villes de France mardi.

“Mais justement, un projet de loi”, qui doit être présenté au conseil des ministres le 7 novembre, “entend bouleverser l’équilibre père-mère au sein même du couple de parents, alors qu’il est le meilleur cadre offert à l’enfant pour se construire”, a-t-elle déploré.

Tentant de couvrir sa voix, une trentaine de contre-manifestants ont réclamé “l’égalité pour tous”.

“Ce n’est pas logique, c’est un dû”, a insisté Henri Roux, trésorier de la Lesbian & Gay Pride (LGP) de Lille. “Mon compagnon et moi avons 62 ans, nous vivons ensemble depuis 1999 et attendons de pouvoir nous marier. C’est une question de droits, mais aussi d’amour”.

“Dans mon expérience d’élue, j’ai vu tellement d’enfants avec un papa et une maman abandonnés, malheureux, torturés parfois. Ma priorité en termes d’adoption et de mariage, c’est le bonheur”, a expliqué Martine Filleul, vice-présidente du Conseil général du Nord.

Frank Danvers, président de la LGP lilloise, a approuvé, précisant: “Qu’il s’agisse de deux papas ou de deux mamans, l’important c’est que l’enfant soit épanoui et se sente aimé pour grandir et vivre bien”.

Selon Dalila Dendouga, adjointe au maire chargée de la Lutte contre les discriminations et représentant la maire Martine Aubry à la manifestation, “la société est prête à cette évolution, qui ne fait que consacrer une situation de fait”.