L’Union européenne déclarée « zone de Liberté pour les personnes LGBTIQ »

Deux ans après l’annonce du premier territoire polonais prétendu « libre de l’idéologie LGBTQI » (ou « zone sans LGBTQI »), le Parlement européen a voté, ce 11 mars 2021, à une large majorité (492 voix contre 141 et 46 abstentions), une résolution, initiée par Terry Reintke – co-présidente de l’intergroupe LGBTI – proclamant l’Union Européenne « zone de Liberté pour les personnes LGBTIQ ».

C’est « un signal adressé à toutes les personnes, organisations et militants LGBT+ » réaffirmant notre engagement, mais également un avertissement aux élus, gouvernements et décideurs, pour leur rappeler que les discriminations à l’encontre des personnes LGBTIQ sont en violation avec les « valeurs fondamentales européennes », avait indiqué en début de semaine l’Intergroupe LGBTI, appelant la Commission à « avoir recours à tous les instruments » à sa disposition pour faire respecter les droits fondamentaux des personnes LGBT, citant les procédures d’infraction, les dispositions conditionnant le versement des fonds européens au respect de l’Etat de droit, ou encore la procédure de l’article 7.

La commissaire européenne à l’Egalité, Helena Dalli, a apporté son soutien à l’initiative débattue, soulignant que « dans plusieurs pays de l’UE, les personnes LGBTIQ sont confrontées à des attaques croissantes de la part de responsables politiques, religieux et autres figures publiques ».

« Ce ne sont que de simple mots, mais les mots ont une force ! », a réagi ce jeudi l’eurodéputé français Pierre Karleskind, Président de la Commission PECH du Parlement européen (LREM, groupe Renew), également à l’initiative de la proposition. Nous vivons désormais dans une « Zone de liberté pour les personnes LGBTIQ ».

« Nous continuerons à nous battre aux côtés des ONG pour faire avancer l’égalité des droits et ne laisser passer aucune attaque contre les droits fondamentaux », a ajouté l’eurodéputée Gwendoline Delbos-Corfield (EELV – Les Verts).

« Nous voulons faire de l’Union européenne une réalité dans laquelle tou·te·s les citoyen·ne·s peuvent vivre et aimer librement, jouir des mêmes droits et ne pas subir de discriminations dans leur vie quotidienne. Nous continuerons à défendre les valeurs européennes et à appeler chacun·e à se tenir aux côtés de celles et ceux attaqué·e·s en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur religion ou de leur origine réelle ou supposée ».