L’Espagne accorde l’asile à une jeune camerounaise, persécutée en raison son «homosexualité»

>> Spain has finally granted asylum to a lesbian from Cameroon amid a public outcry and after she spent 24 days at Madrid airport awaiting deportation.

Arrivée «clandestinement» en Espagne, la jeune femme de 29 ans attendait son expulsion depuis plus d’une vingtaine de jours, confinée dans une cellule à l’Aéroport de Madrid. Elle avait fui sont pays d’origine en apprenant la publication de sa photo dans un journal local avec l’intitulé «Le chef d’un groupe de lesbiennes recherché».
Elle n’a jamais cessé d’indiquer aux fonctionnaires espagnols que «la police de son pays était à ses trousses en raison de son orientation sexuelle» et qu’elle risquait le pire. Mais, malgré ses espoirs et arguments, le ministère de l’Intérieur avait rejeté sa demande pour l’obtention d’un statut de réfugié au sein de l’UE. Christelle Nangou n’avait aucune preuve pour se justifier et trop d’hétérosexuelles se font passer pour des lesbiennes. Concrètement, comment vérifier ?

Les États européens doivent s’en tenir au respect de la charte des droits fondamentaux lorsqu’ils examinent la crédibilité d’un demandeur d’asile se disant persécuté en raison de son homosexualité. Son avocat, Eduardo Gomez, va donc présenter un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg, et faire suspendre son expulsion en attendant l’étude de son dossier. La Fédération des lesbiennes, gays, transsexuels et bisexuels (FELGTB) va également recueillir en près de 24h, 50 000 signatures pour protester contre «sa reconduction forcée» : «Les risques qu’elle encourt sont évidents. Nous ne pouvions pas ne pas intervenir» a expliqué Jésus Generelo, responsable du Collectif.

Et, ce mercredi 15 avril, un comité parlementaire a finalement décidé d’accorder à la jeune femme sa demande pour des «raisons humanitaires». La députée socialiste Delia Blanco a déclaré sur El País qu’il fallait «réagir rapidement dans ce genre de cas», d’où la solution alternative de «transférer la jeune femme dans un centre de la Croix-Rouge».

Rappelons qu’au Cameroun l’homosexualité est réprimée par le Code pénal, et peut conduire à des peines allant jusqu’à cinq ans de prison.

Terrence Katchadourian
@stop_homophobie

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>> Christelle Nangou, 29, initially had her request for asylum rejected by Spain’s Interior Ministry and was due to be repatriated to her home country in West Africa.

She argued that she was persecuted in her own country because of her sexuality and risked being sent to prison if she was returned.

But Spain’s interior ministry denied her request.

After 23 days trapped at the airport refusing, sometimes physically, to board a `plane, while a lawyer took on her case and appealed to the European Court of Human Rights in Strasburg, her plight came to light.

The ECHR stayed the expulsion order until April 17th to allow Nagou’s lawyer time to present the case but on Wednesday evening a parliamentary committee agreed to grant her request for asylum on “humanitarian grounds”.

“We straightened out the case, legally” Delia Blanco, the socialist MP on the crossbench committee told Spanish newspaper El Pais: “Speed is important in these cases so we had to find an alternative route,” she said explaining that Nangou had now been transferred to a Red Cross shelter.

“She was scared but appears much calmer,” said Blanco.

In Cameroon homosexuality is illegal, and can carry a prison sentence of five years.

Nangnou applied for asylum explaining that she fled her homeland when she found out that the police were after her. She told officials in Spain that her photograph was published in a local newspaper under a headline that read: “Wanted: the leader of a group of lesbians.