Le gérant du Subway Saint-Serge d’Angers a aussi ses défenseurs

Cinq jours après le tollé déclenché par son affiche commerciale à caractère “homophobe”, le gérant du Subway Saint-Serge d’Angers a reçu du soutien mercredi soir. Une trentaine de jeunes du Réseau des étudiants de droite (RED) a défendu “la liberté d’expression” devant sa sandwicherie. Et son opposition au mariage pour tous…

Il porte le même nom. Il défend les mêmes idées. Mais “non”, à écouter ses responsables, le Réseau des étudiants de droite (RED) d’Angers n’a absolument rien à voir avec le RED, mouvement proche des milieux nationalistes et identitaires, qui s’est auto-dissous il y a quelques années au niveau national.

Défenseur de la famille traditionnelle, de la morale et des valeurs patriotiques, ce réseau s’était fait connaître dans les milieux universitaires à Lille, Paris ou Versailles notamment, en se présentant aux élections au Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires). En novembre dernier, le RED d’Angers a tenté la même chose mais faute de bulletins, aucun étudiant n’a pu voter pour lui.

Mercredi soir, ce n’est pas sur le terrain électoral mais sur le parvis du Subway Saint-Serge qu’une trentaine de ses membres et sympathisants ont manifesté pour défendre “la liberté d’expression” du gérant de la sandwicherie, “lynché médiatiquement” selon eux, après avoir affiché la semaine passée une offre commerciale réservée aux couples hétérosexuels.

“La récupération de cette affaire par les lobbys a été totale et la réaction médiatique, complètement disproportionnée, estime Benoît-Marie De Peyruis, l’un des animateurs du réseau angevin. Pour le RED, “le gérant s’est servi de sa liberté d’expression pour donner un coup de pouce au mouvement d’opposition au mariage pour tous qui en a bien besoin”.

Face à la banderole déployée devant la sandwicherie, toujours fermée au passage, on a bien compris aussi que les manifestants n’appréciaient guère le syndicat Sud Etudiants, accusé carrément de “collaboration” pour avoir relayé sur Internet des photos de l’affiche commerciale incriminée.

“On pense aussi que ceux qui ont menacé de porter plainte ou vont le faire, auraient pu discuter avec le gérant avant de se manifester. Il a fait une maladresse, il l’a reconnu et s’est excusé” défend une étudiante, non adhérente du RED, venue se joindre au rassemblement via les messages lancés sur les réseaux sociaux.

Dans les rangs des manifestants, une seule personnalité politique avait fait le déplacement : Olivier Douay, le trésorier du Front National de Maine-et-Loire et ex-candidat aux législatives. Qui aurait préféré qu’on ne l’écrive pas. Mais on ne voit vraiment pas pourquoi.

Source : angersmag.info