La repentance « gay friendly » de Guido Barilla

Plus d’un mois a passé depuis que Guido Barilla, président du groupe alimentaire du même nom, déclenchait la colère des homosexuels en déclarant, le 25 septembre :

« Je ne ferai jamais un spot publicitaire avec une famille homosexuelle, pas par manque de respect mais parce que je ne suis pas d’accord avec eux. Si les homosexuels ne sont pas contents, ils peuvent manger des pâtes d’une autre marque ! »

Un début de boycottage planétaire plus tard, tout a changé. La société propriétaire des marques Barilla, Mulino Bianco, Voiello, Pavesi, Wasa, Harry’s, employant 8 000 personnes sur trente sites à travers le monde, est devenue gay friendly en annonçant le 4 novembre la création d’un comité pour la diversité et l’intégration.

« Améliorer la diversité »

Le président a tenu depuis au moins huit réunion avec les organisations LGBT aux États-Unis et en Italie.

Les associations LGBT italiennes rencontrées à Bologne se sont félicitées de ce dialogue. “Mais nous ne pouvons pas dire que nous sommes en paix, ont-elles fait savoir.

Elles attendent “des mesures concrètes en faveur des LGBT”, ont-elles déclaré dans un communiqué.

“Ces réunions ont permis d’ouvrir nos yeux et nos oreilles à l’évolution en cours dans le monde en dehors de Parme [siège de l’entreprise], ont indiqué de leur côté les responsables de Barilla.

“Nous travaillons déjà sur de nouveaux concepts publicitaires qui seront beaucoup plus ouverts et plus inclusifs”, ont-ils annoncé hier.

Par ailleurs, la société a fait savoir sur Internet qu’elle va mettre en place un conseil qui comprend un militant gay américain “afin d’améliorer la diversité et l’égalité dans la main-d’œuvre et de la culture de l’entreprise”.

Barilla participera également à l’indice d’égalité de l’organsation LGBT Human Rights Campaign aux États-Unis qui évalue la politiques des grandes entreprises vis-à-vis des gays.

La marque de pâtes va enfin lancer un concours sur Internet sur le thème de l’égalité et de la diversité.

Interrogée par l’agence Reuters, la société a refusé de dire si les ventes de pâtes avaient baissé depuis l’appel au boycott consécutif aux premières déclarations de Guido Barilla.

Avec l’AFP