Garçons sensibles, prenez garde : Il n’y a pas que les gays qui sont victimes d’homophobie

«J’ai toujours eu une crainte de me changer dans les vestiaires des gars, parce que j’ai peur qu’ils pensent que je les regarde», c’est la réalité confiée par Andrew, un étudiant ouvertement homosexuel de 5e secondaire, à l’école Serge-Bouchard de Baie-Comeau (Canada).

Les jeunes garçons plus souvent victimes d’homophobie
Jasmin Roy aux côtés d’Andrew, Cary-Anne et Karol-Ann, étudiants de 5e secondaire à l’école Serge-Bouchard de Baie-Comeau. Photo Emy-jane déry

Jasmin Roy, acteur et animateur de télévision québécois, également président de la fondation qui porte son nom, y était justement de passage ce vendredi, pour remettre une bourse de 2500 $ soulignant les nombreuses initiatives prises par l’établissement, dans le but de contrer l’homophobie à l’intérieur de ses murs.

La jeune Karol-Ann en revanche, elle, ne comprend pas l’attitude de ceux qui craignent que l’homosexualité de son ami le transforme en un individu que l’on doit «craindre».

«Un gars se change en avant de moi, si ce n’est pas un gars qui m’attire, je ne le regarderai pas. Ça n’a pas rapport avec ton orientation : c’est si la personne t’attire ou pas. On dirait que certains pensent que parce que la personne est homosexuelle, elle va aimer tous les gars ou toutes les filles», a spontanément lancé l’étudiante, en réaction au témoignage de son camarade. Malencontreusement, la jeune fille a raison : les choses ne semblent pas encore aussi évidentes dans l’esprit de tous.

Il n’y a pas que les homos qui sont victimes d’homophobie

Selon une étude récente, «ce sont toujours ceux qui éprouvent de l’empathie et de la compassion pour les autres qui seraient davantage ciblés par les intimidateurs. Ou ceux qui ne sont pas d’emblée très habiles dans les sports, ou encore qui refusent de se battre et de générer des conflits», souligne Jasmin Roy qui travaille depuis maintenant 5 ans à éduquer et sensibiliser pour contrer l’intimidation, la discrimination et même la violence dans les établissements d’enseignement de la province.

«Ce qui est très préoccupant, c’est qu’il y a un fort pourcentage de garçons dans les écoles qui vont être victimes d’intimidation homophobe et qui ne seront pourtant pas homosexuels. On dit autour de 43 %.».

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avec source : journaldemontreal.com