états-unis Homosexualité et meurtre, l’amalgame du juge suprême

Les gays et lesbiennes américains se sont trouvés une nouvelle tête de turc: Antonin Scalia. Alors que la Cour suprême a décidé d’examiner de l’interdiction du mariage homosexuel, les déclarations de ce magistrat ont provoqué un tollé.

Lundi, lors d’une conférence à l’Université de Princeton, le juge de la Cour suprême Antonin Scalia a répondu à un étudiant gay, qui le questionnait sur son hostilité notoire aux revendications LGBT. «Si l’on ne peut pas avoir des sentiments moraux contre l’homosexualité, comment en avoir contre le meurtre?», a-t-il balancé au public médusé. Il s’est étonné que l’auditoire ne soit pas convaincu par cet argument imparable, procédant selon lui de la «réduction à l’absurde». La remarque a provoqué une vague d’écœurement qui a largement débordé les limites de la communauté LGBT, et des appels à la démission.

Le magistrat s’exprimait trois jours après la décision de son instance de se prononcer sur la constitutionnalité des lois interdisant le mariage entre couples de même sexe dans de nombreux Etats, dont la Californie. Le «Los Angeles Times» rappelle que Scalia est un habitué des parallèles à l’emporte-pièce. En 1996, lors de l’examen d’une loi du Colorado contre la violence homophobe, il avait soutenu que l’on pouvait «légitimement montrer de l’animosité envers le meurtre, la polygamie ou la cruauté contre les animaux». Dès lors, les réactions virulentes contre l’homosexualité pouvaient se justifier de la même manière. Au début des années 2000, Scalia s’était également opposé – en vain – au démantèlement des lois anti-sodomie de sinistre mémoire, déplorant la «fin de toute loi morale».

source:http://360.ch/blog/magazine/2012/12/homosexualite-meurtre-antonin-scalia-19939/