Enquête : #Homophobie #sexisme #transphobie, on prend les mêmes et on recommence ;(

Que pensent vraiment les Belges dans ces domaines ou l’égalité est souvent mise à mal? Une enquête a été lancée en Belgique ce lundi. Notre journaliste Justine Sow développe cette information pour le Journal de RTL-TVI.

La première enquête nationale sur l’homophobie, le sexisme et la transphobie a été lancée lundi à l’initiative du secrétaire d’Etat bruxellois pour l’Egalité des Chances, Bruno De Lille, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR) et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. L’enquête sonde ce que les gens pensent de l’égalité entre les femmes et les hommes, les gays, lesbiennes et les transgenres. L’objectif est d’avoir une meilleure vision des attitudes de la population dans son ensemble, et disposer ainsi d’une analyse spécifique de la situation bruxelloise. “En prenant connaissance des facteurs à la base des cloisonnements, nous pourrons mener une politique encore plus ciblée et plus efficace”, précise Bruno De Lille.

“Les homos ne sont pas de vrais hommes”

L’enquête entend cibler d’où viennent les discriminations. Sans détour, elle évoque des stéréotypes qui affectent les homosexuels, comme par exemple, “Les homos ne sont pas de vrais hommes”. Cette idée peut parfois se propager dans un cercle professionnel, et cela peut devenir du harcèlement: “Ça peut être extrêmement pénible, parce que le harcèlement, c’est des choses qui sont subtiles, soi-disant au nom de l’humour, on fait des blagues, on interpelle des personnes sous des petits noms, des choses comme ça, et ça peut être extrêmement pénible à vivre, et ça peut mener à des dépressions ou à vouloir changer de travail, etc…”, explique Patrick Charlier, directeur adjoint du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, interrogé par notre journaliste.

“Ce sont des hommes qui se sentent supérieurs à ces femmes”

Le sexisme est également au coeur de l’enquête. Des idées reçues telles que: “La discrimination des femmes n’est plus un problème dans notre pays” subistent. Pourtant, en 2012, une femme gagnait 10 % de moins qu’un homme par heure de travail. Sans parler des problèmes qu’elle rencontre en rue où les difficultés subsistent. “Il y a toujours des hommes qui pensent qu’ils ont le droit de dire aux femmes comment elles peuvent s’habiller, comment elles doivent se comporter. Ce sont des hommes qui se sentent supérieurs à ces femmes, et ça c’est quelque chose qu’on ne peut pas accepter évidemment”, ajoute le secrétaire d’Etat au micro de notre journaliste.

Les machos, tous homophobes?

Et il se pourrait bien que les les raisons qui poussent aux matchisme soient les mêmes que celles à l’origine de l’homophobie, à la transphobie et au sexisme: “A Bruxelles, nous avons l’impression que souvent, ce sont les mêmes gens, les mêmes auteurs, et pour les actes homophobes, transphobes et sexiste. Nous avons l’impression que ce se sont les mêmes raisons”.
Du 7 octobre au 7 décembre, toute personne âgée de minimum 16 ans peut se rendre sur le site www.beyondthebox.be et répondre anonymement à l’enquête en ligne, en néerlandais, en français ou en anglais.

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