En Ouganda, le président promulgue une loi anti-LGBT+ avec la peine de mort pour les « homosexuels récidivistes » ou séropositifs

Malgré les pressions internationales, le président ougandais, Yoweri Museveni, a finalement promulgué lundi 29 mai sa loi anti-homosexualité 2023, votée par les parlementaires le 21 mars dernier.

Le texte prévoit jusqu’à la perpétuité pour les relations homosexuelles, une condamnation à mort pour les « récidivistes » et personnes séropositives, pour « homosexualité aggravée », et jusqu’à vingt ans de prison pour quiconque « promeut sciemment l’homosexualité ». S’il s’agit d’une organisation, elle risque dix ans d’interdiction.

L’homosexualité y était déjà interdite, depuis une loi datant de la colonisation britannique. Mais la peine capitale n’était plus appliquée depuis des années. De même, quiconque ne dénoncerait pas un homosexuel encourt six mois de prison, dix ans pour l’organisation d’un événement lié ou mariage de couple de même sexe ou l’hébergement d’un couple gay…

Dans une résolution le 20 avril dernier, les eurodéputés avaient déploré «la contribution du président Museveni à la rhétorique de haine envers les personnes» LGBT+, appelant à une dépénalisation. Les Etats-Unis avaient aussi condamné le projet, avec une mise en garde contre de potentielles « conséquences » économiques. L’Ouganda reçoit en effet chaque année des milliards de dollars d’aide étrangère. Des militants LGBT+ ont promis de contester la loi devant les tribunaux. STOP homophobie les soutiendra.