En Italie, « gays » et « animaux domestiques » interdits de séjour dans certaines « maisons d’hôtes »

>> Calabria, coppia omosessuale respinta da struttura presso Tropea: « Qui no animali né gay »

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Gennaro et son compagnon, trentenaires vivant depuis 7 ans « une histoire d’amour à distance », s’étaient prévus un week-end pour se retrouver quelques jours en Calabre, dans le sud de l’Italie, et avaient donc réservé pour la fin août une chambre en ligne, dans un Bed & Breakfast de Santa Maria, près de la station touristique de Tropea.

Récemment restauré, avec piscine, annexe indépendante, et plage à proximité, le lieu semblait idyllique. Mais lorsque le loueur a recontacté les deux hommes pour s’accorder sur les derniers détails, s’apercevant qu’ils étaient homosexuels, l’individu a coupé court à la discussion, avant de « s’excuser » : « C’est la première année que nous ouvrons, les travaux se sont achevés en mai. Au risque toutefois de paraître d’un autre âge, nous n’acceptons ni gays ni animaux de compagnie. »

Entre mauvaise surprise et déception, le couple n’a pas répondu, mais annulé la réservation, pour ensuite adresser des copies de la conversation échangée sur l’application Whatsapp à l’association LGBTI Arcigay.

« Imaginez les conséquences d’un tel message sur un jeune ou plus sensible sur la question de l’orientation ? Il n’était pas utile de polémiquer avec le propriétaire, mais bien nécessaire de dénoncer ce genre de discrimination » et la maison de vacances, s’est indigné Gennaro dans la presse.

« Personne ne devrait se sentir “rejeté” de cette façon. J’ai fait mon coming-out il y a déjà 12 ans. Mais en lisant ce commentaire, j’ai immédiatement pensé à ces panneaux que les nazis affichaient sur les façades des magasins stipulant “interdit aux chiens et aux juifs”. 70 ans se sont pourtant écoulés depuis. Mais certains n’en ont tiré aucun enseignement. L’argent que nous aurions donné pour la location aurait-il été différent de celui d’un couple hétéro? »

Les deux hommes ont rapidement retrouvé un hôtel et toujours en Calabre.

Joëlle Berthout
stophomophobie.com