Délit de haine : quelques centaines de manifestants à Madrid contre les droits des personnes transgenres (VIDEOS)

Les autorités espagnoles ont ordonné au début du mois l’immobilisation d’un « bus de la honte » affrété par un groupe ultraconservateur et catholique avec le slogan « Les garçons ont un pénis, les filles un vagin. Ne te fais pas avoir. Si tu es né homme ou femme, tu le seras toujours ».

L’organisation entendait ainsi sillonner le pays pour protester contre « l’endoctrinement sexuelle » de la jeunesse et « l’idéologie de genre » inculquée dans les écoles par le gouvernement.

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Plans d’action et « bonnes pratiques », une dizaine des 17 régions espagnoles ont adopté des mesures anti-discrimination pour protéger les personnes transgenres.

De nouveaux « droits spéciaux » octroyés aux LGBT, tout à fait « préjudiciables pour les familles hétérosexuelles », selon le président du collectif, qui déplore que sensibilisation contre la transphobie ou encore promotion du respect et de l’inclusion des minorités ne soit que « prétexte » et « stratégie » mis en œuvre « par des groupes de pouvoir, arbitraires et injustes, qui dissimulent leurs pensées totalitaires sous des drapeaux colorés » : « Vous imaginez si mon fils me dit qu’il est trans ?! »

Avec quelque 300 manifestants, ils sont donc redescendus ce week-end dans les rues de la capitale pour clamer leurs droits d’éduquer leurs enfants en vertu de leurs valeurs et seule foi, « tout comme ceux qui promeuvent l’identité de genre ». Ils ne veulent pas de critères imposés, ni d’ailleurs entendre parler d’homosexualité ou « changement de sexe ».

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« Nous sommes majoritaires mais persécutés et réduits au silence », ont-ils encore argué, dénonçant par ailleurs une atteinte à leur « liberté d’expression », depuis la censure du bus pour trouble à l’ordre public.

Son lancement avait pourtant suscité un tollé général et de nombreuses condamnations, et le parquet de Madrid a également ouvert une enquête pour déterminer s’il y avait bien incitation à la haine, estimant que le message véhiculé sur le car risquait de créer un sentiment d’insécurité dans la population, en raison de leur identité ou orientation sexuelle, surtout auprès des mineurs, cible de cette campagne.

Valentine Monceau
stophomophobie.com