Chasse aux homosexuels en Égypte : Le groupe pro-LGBT Mashrou’ Leila appelle à « un mouvement de solidarité international »

Au moins 22 personnes ont été arrêtées en Égypte, pour avoir déployé un drapeau arc-en-ciel, lors d’un concert de Mashrou’ Leila, dont le chanteur, Hamed Sinno, ouvertement gay, milite pour la communauté.

Le groupe a dénoncé, lundi, la « tyrannie » des autorités égyptiennes, enjoignant, dans un communiqué, la société civile à sortir de son « silence ». Hamed Sinno espère également « un mouvement de solidarité international » pour faire pression et contraindre le régime « à cesser immédiatement cette chasse aux sorcières », et « libérer les prisonniers ».

L’affaire a suscité une vive polémique dans le pays, où les homosexuels sont régulièrement arrêtés pour « incitation à la débauche » ou encore « mépris de la religion ». L’homosexualité n’y est pourtant pas « explicitement » interdite.

D’après Mashrou’ Leila, « le gouvernement est en train d’arrêter des gamins et de violer leur corps ». Amnesty a en effet indiqué qu’au moins cinq des détenus avaient été soumis à des examens anaux, note l’AFP. Censés établir des preuves de comportements homosexuels, ils sont « sans valeur médicale » et assimilés à de la « torture » par l’ONU, qui devrait donc intervenir.

Outre cette « frénésie homophobe dans les médias », Mashrou’ Leila estime tout aussi « répugnant de penser que cette hystérie est due à quelques gamins qui brandissaient un tissu, représentant l’amour ».

Ils sont accusés « d’indécence publique » et « d’incitation des jeunes à l’immoralité ». Plusieurs ont comparu à huis clos, ce dimanche 1er octobre, au Caire.

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Une nouvelle vague de répression qui démontre « à quel point l’homophobie est dangereusement enracinée » en Egypte, comme le rappelle Amnesty, et où la police n’hésite pas non plus à utiliser Grindr, l’application de rencontre, pour traquer les gays.