Belgrade décide si une Gay Pride sera autorisé, la 1ère depuis 2010

Les services de sécurité serbes décident vendredi si la Gay Pride prévue le lendemain à Belgrade sera autorisée pour la première fois en trois ans dans la capitale, après que celle de 2010 eut été marquée par de violents incidents.

La réunion qui se déroulera dans l’après-midi sera présidée par le vice-Premier ministre Aleksandar Vucic et sera consacrée à l’évaluation de la situation sécuritaire et des risques éventuels que représenterait la tenue de la Gay Pride.

Plusieurs organisations et groupuscules d’extrême droite ont annoncé leur intention de manifester samedi à proximité du lieu de réunion des militants arc-en-ciel et tout au long de l’itinéraire prévu par les organisateurs de la Gay Pride.

Le déroulement en toute sécurité de la Pride sous-entend un engagement substantiel des forces de l’ordre. Selon la presse locale, plus de 6.000 policiers seront déployés dans le centre de Belgrade, si le défilé est autorisé.

En vertu de la loi, les autorités doivent informer les organisateurs d’une éventuelle interdiction d’un événement public au plus tard 24 heures avant sa tenue.

La décision sur la tenue ou non de la Gay Pride est “politique”, a déclaré à l’AFP Maja Micic, membre du comité d’organisation de cette manifestation.

“C’est au niveau politique qu’elle sera prise. Nous espérons que nous ne serons pas, une nouvelle fois, confrontés à une interdiction”, a-t-elle ajouté.

En cas d’interdiction, “nous allons demander à voir les évaluations sécuritaires sur la base desquelles la décision aura été prise, car les années précédentes lorsque la marche a été interdite, on n’a reçu aucune explication”, a poursuivi Mme Micic.

“Actuellement, la coopération avec les forces de l’ordre au niveau de l’organisation est bonne et se déroule comme si la Gay Pride aura lieu”, a ajouté la militante LGBT.

En 2010, les violences provoquées par des extrémistes hostiles à la Gay Pride avaient fait plus de 150 blessés, des policiers pour la plupart, et provoqué des dégâts évalués à plus d’un million d’euros.