Belgique : guet-apens homophobe à Louvain, quatre adolescents interpellés

Quatre adolescents âgés de 15 à 17 ans ont été interpellés à Louvain (Leuven), en Belgique, après une agression à caractère homophobe qui a fait deux victimes, dont un passant, ont indiqué les autorités judiciaires.

Les faits se sont déroulés vendredi 19 décembre en soirée, dans un parc Kessel-Lo. Selon les premiers éléments de l’enquête, relayés par le site 7sur7, les suspects auraient attiré un homme de 27 ans via une application de rencontres utilisée par des personnes homosexuelles, dans le cadre d’un guet-apens.

Avant d’identifier leur cible, les adolescents ont violemment agressé un homme de 55 ans qui se trouvait à proximité, le prenant à tort pour la personne attendue. Frappée au visage, la victime a subi des fractures au nez et à la mâchoire. Peu après, les agresseurs se sont retournés contre l’homme de 27 ans, qu’ils ont poussé au sol et frappé à la tête, avant de prendre la fuite.

Les deux victimes ont été prises en charge à l’hôpital. La police est intervenue rapidement, interpellant trois suspects à proximité du parc où les faits se sont produits. Le quatrième adolescent a été identifié puis arrêté le lendemain. Tous ont été présentés au juge de la jeunesse. À l’issue de leur comparution, l’un des jeunes, âgé de 15 ans, a été placé dans une institution fermée. Les trois autres ont fait l’objet de mesures judiciaires strictes, dont une assignation à résidence.

En Belgique, le caractère homophobe d’une agression est reconnu comme une circonstance aggravante par le Code pénal. Lorsqu’une infraction est motivée par la haine, le mépris ou l’hostilité envers une personne en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre, le juge peut prononcer une peine plus sévère dans la fourchette prévue pour l’infraction initiale. Pour qu’une telle circonstance aggravante soit retenue, la justice examine les preuves du mobile discriminatoire, telles que des insultes homophobes, le contexte de l’agression ou le ciblage spécifique de la victime.

Dans cette affaire, la préméditation du guet-apens et le ciblage d’un membre de la communauté LGBTQIA+ pourraient être pris en compte par le tribunal pour renforcer la sanction. Les autorités n’ont pas encore communiqué sur la qualification exacte qui sera retenue dans le cadre de la procédure judiciaire.