Au Nigeria, la police islamique arrête 12 hommes accusés de préparer un mariage gay

>> Nigeria’s Sharia police arrest 12 over ‘gay wedding’

L’homosexualité est interdite par la législation fédérale au Nigeria, où a été votée l’an dernier une nouvelle loi interdisant le mariage entre personnes du même sexe.

Dans les Etats du nord, où la charia (loi islamique) s’applique parallèlement aux systèmes judiciaires étatique et fédéral, l’homosexualité est passible de la peine de mort, mais cette peine est très rarement prononcée.

Les 12 hommes, dont la plupart sont des adolescents, ont été arrêtés lundi dans un hôtel populaire des faubourgs de la ville, a indiqué Aminu Daurawa, le chef de la Hisbah, l’agence chargée de faire respecter la charia.

“Nous avons 12 hommes en détention, dont +la mariée+. Nous les avons arrêtés dans la salle où devait se tenir un mariage gay”, a déclaré M. Daurawa. “Nos hommes ont investi la salle alors que le mariage allait commencer”.

De nombreuses personnes ont réussi à s’enfuir pendant l’opération, a-t-il ajouté.

Un des participants arrêtés, Faruk Maiduguri, 18 ans, a expliqué à la presse, dans les locaux de la Hisbah, que lui et ses amis célébraient en fait un anniversaire.

“C’était ma fête d’anniversaire, pas un mariage gay”, a-t-il lancé, en larmes.

M. Daurawa a affirmé que les suspects, qui viennent de Kano et d’autres villes du nord (Maiduguri, Kaduna et Bauchi) et du sud-ouest (Ibadan et Osogbo), “avaient une apparence et un comportement féminins”, ce qui a entraîné leur arrestation.

Il n’a pas précisé s’ils allaient être poursuivis mais leurs familles ont été convoquées.

En janvier 2014, une dizaine d’hommes accusés d’organiser un mariage homosexuel avaient été arrêtés et inculpés à Bauchi par la police islamique. Certains avaient été relâchés et d’autres libérés sous caution.

Condamnée par la communauté internationale, la “loi sur le mariage entre personnes du même sexe du Nigeria” punit d’une peine allant jusqu’à 14 ans de prison toute personne engagée dans une union homosexuelle.

Le gouvernement assure que cette législation reflète l’opinion publique du pays, dont la population se compose quasiment à parts égales de chrétiens, essentiellement établis dans le sud, et de musulmans dans le nord.

>> The Islamic law-enforcement agency, the Hisbah, said on Tuesday. The suspects, most of them teenagers, were detained on Monday at a popular resort on the outskirts of the city, said the head of the Hisbah, Aminu Daurawa.

Homosexuality is banned under federal law in Nigeria, where last year new legislation was passed outlawing same-sex marriages and the promotion of civil unions.

In northern states, where Sharia runs parallel to the state and federal justice system, homosexuality is punishable by death, although the sentence is rarely, if ever, enforced.

“We have 12 men in custody, including the bride. We arrested them at the venue of a planned gay wedding,” Daurawa told AFP.

“We got information of the wedding four days earlier and our men stormed the venue while the wedding was about to start.”

Many guests escaped during the raid, he added.

But one of the participants, 18-year-old Faruk Maiduguri, told reporters at the Hisbah offices that he and his friends were only celebrating his birthday.

“It was my birthday party, not a gay wedding,” he said in tears.

Daurawa said the suspects, who came from Kano, the northern cities of Maiduguri, Kaduna and Bauchi, and Ibadan and Osogbo in the southwest, “looked and acted feminine”, which prompted their arrest.

It was not clear whether they would be charged but their families had been summoned, he added.

In January last year, more than a dozen men suspected of organising a gay wedding were arrested and charged in Bauchi by the Sharia agency.

Some of them were discharged while others were released on bail.

Nigeria’s Same Sex Marriage (Prohibition) Act carries penalties of up to 14 years in jail for anyone confirmed to be in a gay union.

The government said the legislation reflected public opinion in religiously conversative Nigeria, which is split almost evenly between a mainly Muslim north and predominantly Christian south.

But gay rights activists in Nigeria and abroad, the United Nations and Western countries, including the United States, attacked the law as a breach of human rights.

 AFP