Antisémite, homophobe, sexiste… Le scandale d’un syndicat étudiant hongrois !

Cette semaine un syndicat étudiant hongrois a été suspendu. Il a établi des listes d’étudiants selon leurs origines ethniques et leurs préférences politiques et religieuses. meltyCampus vous en dit plus.

L’affaire remonte à 2009. Le site français sur l’actualité hongroise, Hu-lala relate histoire. Il y a quatre ans le syndicat étudiant, HÖK a établi une liste de 600 étudiants. A compter du nom des inscrits, une annotation est écrite, celle de leur orientation politique ainsi qu’une lettre (a,b,c,d…). Des commentaires sexistes sont ajoutés à côté des noms. Pour trouver les étudiants, le syndicat se serait simplement rendu sur Facebook, qui a eu droit à un film. Sur le réseau social HÖK ne s’est pas contenté de consulter les profils, les propos racistes ont fleuri, ”bon catholique,
conservateur”, ”grosse salope”, ”probablement tzigane”, ”sale juif”… HÖK a immédiatement été suspendu par le recteur. Le site hongrois explique que les syndicats hongrois sont financés par le gouvernement et sont en principe peu appréciés des étudiants. La chaîne hongroise, ATV a révélé que ce groupe d’étudiants est supposé être proche du parti d’extrême droite. La chaîne de télévision est accusée par le syndicat de les discréditer et nie toute responsabilité.

Le vice-président de l’époque, Silhavy Máté a reconnu être l’auteur de cette liste, sans pour autant s’expliquer. Il accuse d’autres étudiants d’avoir eu accès à cette liste et de s’est amusé à écrire des obscénités. Cet ancien responsable du HÖK est aujourd’hui est un membre actif du parti Jobbik, un parti d’extrême droite. L’Autorité hongroise de protection de données, rappelle que la collecte d’informations sur l’orientation politique, l’affiliation à un parti, la religion, l’origine ethnique et sexuelle est illégale et en violation de la dignité des étudiants. Le parti Jobbik est premier chez les jeunes hongrois. Selon un sondage réalisé en 2012, 33% des étudiants interrogés ont préférence pour ce parti d’extrême. La député du parti, Dúró Dóra se méfie de cette liste, dans le Magyar Hirlap elle a déclaré que ”Jobbik n’acceptait pas que les gens soient listés selon leurs origines ethniques et raciales”.

Source : meltycampus.fr