Anti Des milliers d’opposants au mariage gay et à l’adoption attendus samedi à Lyon

Les organisateurs d’une manifestation samedi à Lyon “pour le droit de l’enfant à avoir un père et une mère” attendent entre 5 et 10.000 participants alors que cette marche, qui a été suivie par l’organisation d’autres rassemblements le même jour, est soutenue par plusieurs cultes.

Ses organisateurs qui se disent issus de la société civile et qui ont présenté mardi en conférence de presse leur événement voulu “joyeux, positif et déterminé”, affirment aussi avoir des soutiens politiques de tous bords.

Du côté des représentants des cultes, le cardinal-archevêque de Lyon Philippe Barbarin pourrait participer à cette marche en tant que simple “citoyen”, a indiqué le diocèse. Pour sa part, le diocèse de Grenoble-Vienne invite les fidèles à se rendre à Lyon par le train.

Le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, se joindra à la marche, a-t-il indiqué à l’AFP, alors que la mosquée soutient aussi le rassemblement, baptisé “marche solidaire”.

Les organisateurs se prévalent aussi de l’appui de l’Eglise réformée de Lyon.

Cependant, leur opposition au projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels n’est “ni partisane, ni religieuse”, assure le Dr Raphaël Nogier, président de l’association Cosette et Gavroche, créée en octobre à Lyon et initiatrice du rendez-vous de samedi.

La date a ensuite été retenue par un collectif national opposé au “mariage pour tous”, baptisé “La Manif pour tous”, qui organise des défilés à Rennes, Metz, Nantes, Dijon, Bordeaux, Marseille, Toulouse ou encore Paris.

“Déjà en 1984 le mouvement pour l’école libre est parti de Lyon”, assure François Lafaye, représentant du collectif “Humanité durable” et co-organisateur de la marche lyonnaise.

L’association de défense des pères séparés SOS Papa figure aussi parmi les soutiens. “Le terme de père disparaît, on met à mal le lien de filiation”, explique Fabrice Mejias, son président.

La marche partira à 15H00 de la place Bellecour en direction de l’Hôtel de Ville, où les pouvoirs publics seront interpellés pour demander “le retrait du projet de loi Taubira” et “l’ouverture d’Etats généraux de la famille”.

Au même moment, des partisans de “l’égalité des droits” pour les couples homosexuels ont prévu de se rassembler dans la ville dans un lieu non encore connu.