« Folklore » homophobe lors la 19e journée du championnat de France de football

Comme régulièrement, mais plus particulièrement ce samedi 14 et dimanche 15 janvier, lors la 19e journée du championnat de France, à Rennes et Marseille les stades ont résonné des insultes, chants homophobes et autres « appels au meurtre de gays ». A Montpellier, les « ultras » ont opté pour des banderoles.

Des actes condamnés, notamment par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui réclame des sanctions contre les auteurs, ainsi que leur exclusion durablement des stades. Les montpelliérains ont en outre envoyé des fumigènes sur la pelouse, entraînant là une interruption de la rencontre.

Le parquet de Montpellier a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête pour « injures publiques à raison de l’orientation sexuelle », « introduction, détention et usage de fusée ou d’artifice dans une enceinte sportive » et « jet de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes ».

« Il faut les tuer, il faut les tuer, il faut tuer ces PD de Lorientais »

Mais comme le souligne nos partenaires du Collectif Rouge Direct, Montpellier ne saurait-être le seul club à rendre des comptes. « Le chant scandé par les supporters de l’Olympique de Marseille contre Lorient relève de la provocation à la haine et de l’appel au meurtre des gays. Des chants qui sont également répétés régulièrement. Pour vous dire, depuis au moins nos premiers signalements, dès 2015. Et, aucun retour de la Ligue Française. Certaines sélections sont au-dessus ? », s’interroge le Collectif.

« Ce n’est pas aux associations de lutte contre l’homophobie d’en endosser les responsabilités des instances concernées. La LFP doit sanctionner l’OM, et le club doit impérativement condamner ces chants homophobes qui sont particulièrement graves, alors même que le suicide dans les Vosges de Lucas, 13 ans, harcelé au collège à cause de son homosexualité affirmée, nous rappelle à cette triste réalité, l’homophobie tue réellement », et rien ne se fait pour que ça puisse changer.

Le Collectif réclame donc « un vrai plan d’action à la hauteur de l’enjeu, qui doit au plus vite être défini collégialement par les associations LGBT+ dans leur diversité, à l’initiative et sous l’autorité de la ministre des sports », outre une prise de parole des joueurs professionnels.