Var Un homo condamné à 1 an avec sursis pour avoir transmis le virus du sida à son partenaire

Un personnel civil de défense, reconnu coupable d’avoir transmis le virus du sida à son partenaire, a été condamné jeudi à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Draguignan au cours d’une audience à huis clos réclamée par la partie civile.

Cet homme de 30 ans, originaire de Perpignan (Pyrénées-Orientales), était poursuivi pour “administration de substance nuisible suivie d’incapacité supérieure à 8 jours par une personne étant ou ayant été conjoint, concubin ou partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité”.

La procureur Catherine Doustaly, stigmatisant l’attitude du prévenu, avait requis trois ans de prison.

Le tribunal a accordé à la partie civile, qui réclamait 50.000 euros de dommages et intérêts, une provision de 15.000 euros.

Les deux hommes, qui se sont connus en septembre 2007 au cours d’une soirée chez des amis dans la région de Draguignan, “ont eu un coup de foudre”, a expliqué l’avocat du prévenu, Me Pierre-Louis Bassole.

“Pendant deux à trois semaines, ils ont eu des rapports protégés, puis au cours de vacances au Portugal, le compagnon de mon client est tombé malade”, a-t-il ajouté. Selon lui, son client se savait séropositif mais “était dans le déni absolu de sa maladie, le refus de la culpabilité, refusant de se soigner”.

Le couple a alors réalisé des tests en janvier 2008 qui se sont révélés positifs.

“C’est une sublime histoire d’amour qui finit mal”, a plaidé Me Bassole, insistant sur le fait que les deux hommes avaient continué à vivre ensemble jusqu’en décembre 2008, alors que la plainte avait été déposée en juillet.

“Dans une lettre qui a été produite à l’audience, mon client, déplorant cette situation, a écrit ‘malheureusement la haine s’est installée entre nous'”. “Ici la haine, c’est le sida, la peste moderne”, a encore dit l’avocat.

En février, un éducateur spécialisé, reconnu coupable d’avoir sciemment transmis le virus du sida à deux partenaires, avait été condamné par la même juridiction à deux ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans.

Les associations sont en général réservées sur cette pénalisation des contaminations.