Un gay nigérian menacé d’expulsion en Grande-Bretagne

Un gay nigérian, dont la vie est en danger, a vu sa demande d’asile être refusée par un juge britannique qui a estimé que le fait d’avoir des relations sexuelles avec d’autres hommes n’étaient pas des preuves suffisantes d’homosexualité.

Le gouvernement britannique de coalition avait fait la promesse que : « Nous allons arrêter l’expulsion des demandeurs d’asile qui ont dû quitter leur pays en raison notamment de leur orientation sexuelle ». C’est également en contradiction avec l’engagement du Premier ministre David Cameron qui, en 2010, avait déclaré que « Les Africains demandeurs d’asile sur la base de l’orientation sexuelle et à un risque réel de persécution dans leur pays d’origine devraient être autorisés à rester au Royaume-Uni ».

Olalekan M Ayelokun (Ola) s’est vu refuser sa demande d’asile le 30 mars 2012 par un juge qui a affirmé qu’il était « convaincu qu’il a simplement fait cela (des rapports sexuels avec des hommes) pour fabriquer une revendication d’homosexualité et non pas parce qu’il a des sentiments authentiques homosexuels ». Cette décision a été rendu malgré les nombreux témoins qui sont assisté à l’audience qui et avait connu Ola depuis plus d’un an, ainsi que ceux qui ont apporté la preuve qu’ils avaient déjà eu des relations sexuelles avec lui.

Au Nigéria, terre natale d’Ola, le simple fait d’être gay est passible de la peine de mort, dans le nord musulman, ou de 14 années d’emprisonnement, dans le sud chrétien. Pour pouvoir bénéficier du statut de réfugié, la Convention de Genève de 1951 indique qu’il faut une crainte bien fondée d’être persécuté en raison de son appartenance à un « groupe social particulier ». Ola doit être protégé car sa situation entre dans le cadre de cette convention. En outre, l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme interdit de renvoyer dans son pays d’origine une personne qui court un risque réel d’être soumis à la torture ou à un traitement inhumain ou dégradant.

Ola a déposé un pourvoi en cassation, le 14 juin 2012, devant la Haute Cour mais il ne sait pas encore si son appel sera accordé. Une campagne est en cours, au niveau international, pour sauver Ola d’une expulsion qui pourrait lui être fatale, une fois arrivé dans son pays d’origine. Une pétition à été mise en ligne et elle sera présentée au gouvernement britannique.

Giuseppe DI Bella

http://www.change.org/petitions/uk-government-prevent-deportation-of-gay-nigerian-asylum-seeker-olalekan-m-ayelokun