« Tous égaux, tous alliés », la nouvelle campagne gouvernementale pour lutter contre l’homophobie et la transphobie à l’école

Le ministère de l’Éducation nationale lance ce lundi une nouvelle campagne de sensibilisation contre l’homophobie et la transphobie dans les collèges et lycées.

Objectifs :

– Affirmer l’opposition de l’institution scolaire à toute forme de discrimination et de violence LGBTphobes ;
– Mobiliser l’ensemble de la communauté éducative en engageant chacun et chacune à soutenir les jeunes LGBT face aux difficultés qu’ils sont susceptibles de rencontrer dans le cadre scolaire ;
– Lutter contre l’invisibilisation des jeunes LGBT, terreau à la fois de l’homophobie et de la transphobie et du mal-être de certains adolescents ;
– Engager une dynamique positive en matière de climat scolaire en portant l’idée que chaque établissement doit veiller à créer un climat sécurisant pour tous et toutes ;
– Développer des solidarités, notamment entre élèves, et des initiatives contre les discriminations ;
– Promouvoir le « zéro tolérance » à l’égard des injures sexistes et LGBTphobes ;
– Rappeler l’existence du service d’aide à distance ecoute.contrelhomophobie.org, accessible à toutes et tous par téléphone, courriel et chat.

Les résultats de l’enquête de climat scolaire et victimisation auprès des lycéens pour l’année scolaire 2017-2018 publiés par la DEPP en décembre 2018 indiquent que 3,9 % des lycéens déclarent être victimes d’insultes homophobes, 4,9 % des élèves en lycée professionnel. Parfois banalisées, ces violences homophobes et transphobes se sont installées dans le quotidien des classes et peu d’élèves osent en parler. L’institution scolaire doit par conséquent porter un regard lucide sur cette situation et lutter contre l’isolement des élèves, qui est parfois renforcé par la difficulté à trouver du soutien dans le cercle proche.

Tout en dénonçant les violences homophobes et transphobes, la campagne « tous égaux, tous alliés » véhicule un message positif qui valorise la diversité et invite à s’engager en faveur d’un climat scolaire plus inclusif et plus propice au bien-être et à la réussite de chacun. Le ministère souhaite ainsi provoquer un changement d’état d’esprit, afin que s’exprime dans les établissements scolaires davantage de bienveillance à l’égard des jeunes LGBT et que le discours homophobe et transphobe s’y trouve marginalisé.

Rappelons que les discriminations homophobes et transphobes constituent des délits passibles de sanctions pénales (article L.225-1 du code pénal). Par ailleurs, les violences verbales sont sévèrement sanctionnées, a fortiori si le caractère homophobe ou transphobe est retenu. Ainsi, pour une injure homophobe ou transphobe – proférée par des discours dans des lieux publics mais aussi diffusée par écrit, dessin ou image – la peine encourue est de six mois d’emprisonnement et 22 500 € d’amende.

La campagne « Tous égaux, tous alliés » s’appuie sur :

– un espace dédié sur le site du ministère : education.gouv.fr/contrelhomophobie

– des supports imprimés diffusés dans tous les établissements du second degré : une affiche “collège”, une affiche “lycée”, un prospectus (format A5) “collège” et un prospectus (format A5) “lycée”. Ces documents peuvent être téléchargés ci-dessous afin d’être reproduits et distribués largement.

– la mise à disposition d’un guide d’accompagnement à l’usage de l’ensemble des personnels : il propose des pistes éducatives et pédagogiques pour déployer la campagne « Tous égaux, tous alliés » et la faire vivre tout au long de l’année en mobilisant un ensemble d’acteurs contre l’homophobie et la transphobie en milieu scolaire.

– la mise à disposition d’un service d’écoute et d’aide à distance ecoute.contrelhomophobie.org accessible par téléphone (0 810 20 30 40 ou 01 41 83 42 81, tous les jours de 8h à 23h), par courrier électronique et par chat.

Ce service, géré par l’association partenaire du ministère SIS-association, s’adresse à la fois aux élèves, à leurs proches et aux personnels. Il est animé par des adultes formés à l’écoute et au conseil, qui agissent dans le respect de l’individu, sans jugement moral, de manière anonyme et confidentielle et qui sont également en mesure, si nécessaire, d’orienter la personne qui les sollicite vers les structures adaptées à chaque situation (cellule académique de lutte contre le harcèlement à l’école, structures de soutien psychologique ou médical, structures d’hébergement d’urgence, etc.).